L.A. - Retour à la civilisation - Downtown
DTLA, comme ils disent ici, le downtown de LA, est à l'image du reste dans sa démesure et ses contrastes. Les homeless y sont nombreux, tout comme les joailliers et les latinos qui sont sans doute les plus représentés. Ça commence le matin vers 6 heures quand les deux restaurants un peu miteux en face de nos fenêtres ouvrent au coin de Main St et de la 7th St, permettant à ceux qui en ont les moyens de prendre un truc chaud, car les nuits sont fraîches et venteuses. Ensuite, dans une demi obscurité, je fais mon café et prends connaissance des news de cette ville..., les loyers augmentent dans DT, et les users se mettent en collectif pour dénoncer les pratiques de certains propriétaires peu scrupuleux. Dans ce quartier, les immeubles sont reconditionnés en lofts, comme le nôtre. J'aime cette ambiance urbaine, comme à Manhattan mais un peu moins crazy, carrée, rectiligne et verticale.
Notre chez nous in Downtown
Deux des nombreux problèmes de DT est de trouver de la viande et des livres. Pour le premier problème, il y a le Grand Central Market où il y a de tout et où on peut manger pour moins de cinq dollars pour deux, ce que l'on fait tous les midis, et où l'on trouve une excellente boucherie, mais c'est pas donné.
Pour le deuxième problème, il y a heureusement à quelques blocs de chez nous, sur Spring, The Last Bookstore, qui porte bien son nom, mais qui vaut le déplacement, pour sa très très très grande richesse en nombre et en qualité de livres et de vinyls ; mais il y a aussi son cadre, son labyrinthe et son coffre fort, à l'intérieur duquel on peut glaner les livres secrets et mystérieux. Un vrai régal pour des bibliophiles comme nous. Quel endroit! À visiter absolument.
The Last Book Store
Un peu plus loin, le Bradbury building, où rode encore le fantôme du Blade runner..., film mythique de R Scott, dont la version longue est maintenant disponible chez les meilleurs disquaires (depuis quelques années déjà) : murs de brique, ferronneries ouvragées noires, toit en verre, cages d'ascenseur apparentes, mais qu'on ne peut pas emprunter..., le Bradbury ne se visite pas, mais heureusement on peut le traverser.
Blade runner et le Bradbury building
En face, au coin de Broadway et de la third street, un lieu improbable, un endroit à vous couper le souffle, une drôle de pharmacie..., la Botanica Million Dollar Santa Muerte, avec sa chapelle ardente à droite en entrant, lieu de dévotion à la Santissima Muerte, et ce n'est pas tout : au choix dans les rayons, velas preparadas, articulos religiosos, rosarios, productos de Botanica, amuletos, linea completa de Santos..., entre préparations et philtres spirituels ou érotiques, il y en a pour tout le monde. On nous permet de tout photographier, on reste un bon moment fascinés par tout ce que l'on découvre et on a acheté quelques produits..., naturellement.
Botanica Million Dollar Santa Muerte
Quand on sort du Grand Central Market sur Hill street, on se trouve en face de la gare de départ du Angels Flight, le funiculaire qui permet (tait) d'éviter de grimper les deux rues suivantes à pied, en fait pour les attendre, Olive et Grand street, mais il est en maintenance depuis un certain temps, d'après la fiche d'informations sur le portail d'accès, datée de novembre 2013..., lieu tout aussi mythique, qui a servi de décor pour de nombreux polars, dont un de Michael Connolly qui doit se nommer Le vol des Anges, je crois.
Angels Flight
Donc, nous avons été obligés de grimper pour atteindre ces deux rues afin de nous rendre au MOCA sur Grand St. Un seul niveau d'exposition d'art contemporain, magnifique mais un peu court. Juste en face, en fin de construction, et dont on devine la façade définitive, un nouvel immeuble magnifique, The Broad, nouveau centre d'art contemporain, dont l'originalité de construction associe le concept "veil and vault", une voile en grillage d'acier recouvrant un coffre (fort), extraordinaire. Il devrait ouvrir en 2015, il faudra qu'on revienne. Dans ce quartier, quand nous étions venus en 2009, seul régnait en maître architectural incontesté, le Dysney Hall dessiné par Franck Guery. Aujourd'hui, il a perdu de sa magnificence, enserré qu'il est dans une suite de buildings. Dommage.
Dans l'ordre, Giacometti, Rothko, Pollock, Rauschenberg, Basquiat..
L.A. downtown, c'est aussi les tags géants, le fashion district (sic), le jewelry district (compromos oro y diamantes), les buildings, etc.