The road trip - Death Valley, again
Mardi 25, J9
Je suis réveillée tôt. Rene avait déjà tout rangé, fait le café et en 5 minutes nous étions sur la route, direction Badwater, le point le plus bas des US. - 86 mètres. Premier arrêt, devil's golf course. Une étendue d'énormes mottes couvertes de sel. J'ai fait pipi dans un des trous du golf qui doit en compter plusieurs milliers sans que le diable ne montre le bout de son nez. Personne sur la route ou presque. Croisons tout de même une joggeuse et un photographe avec son pied. Continuons jusqu'à Badwater, le point le plus bas de tous les États-Unis, - 86 mètres, où nous marchons sur un chemin de sel lissé par les millions de visiteurs. Il a fallu faire de la varappe pour accrocher la pancarte indiquant le niveau de la mer. Je ramasse une petite pincée de sel pour agrémenter mon prochain pot au feu. Ça a tout de même un autre style que le sel de Guérande... Pas grand monde à cette heure matinale. Un vieux monsieur lit son livre sur un banc devant le spectacle de la vallée qui s'éveille.
Devil's golf course et Badwater
Retour sur nos pas vers the Natural Bridge, défilé entre les roches jusqu'à un pont de terre ? Pierre ? Magma ? Des coulées creusées en verticale font penser que des cascades ont tracé leur chemin. Seuls à l'aller, deux véhicules au retour. A la jonction avec la route, René photographie un magnifique panneau de stop in the middle of nowhere. Deux cents mètres plus loin, nous sommes arrêtés par une policewoman sortie d'on ne sait où. Have you weapons inside ? Licence ? Elle m'interdit de sortir du véhicule mais malheureusement les papiers sont à l'arrière du van. Après pure réflexion elle autorise une sortie en vérifiant tout de même que je ne cherche pas ma kalachnikov. Elle demande si nous savons pourquoi elle nous a arrêtés. No. Mais parce que nous n'avons pas respecté suffisamment ce maudit stop ! Effectivement, nous nous sommes arrêtés 10 mètres avant pour le photographier, et avons continué sans marquer l'arrêt, à 2 à l'heure. Retour à Furnace Creek pour prendre de la gazoline et se renseigner sur l'état des routes vers Lone Pine.
Natural Bridge et le stop assassin
Encore des paysages, des montagnes enneigées au loin, des champs de cactus, un lac de sel, puis la route vers Lone Pine ou nous déjeunons à une adresse du R, visitons le musée du cinema (avec la roulotte du dentiste du dernier Tarentino, Django), faisons de l'essence comme dit Rene et quelques emplettes. Là, c'est le drame, nous apprenons seulement que la route d'accès par l'est au Yosemite est fermée à cette époque de l'année.
Changement de programme, nous repiquons vers le sud. Puis obliquons vers l'ouest sur la 178. De nouveau des champs de ce que je croyais être des cactus. A la réflexion, ce sont les fameux joshuas trees. Il y en a des milliers, grands et petits, droits, tordus. Ils ont tous une petite touffe jaune au sommet. Nous filons vers Lake Isabella, puis Baskersfield. La 178 se trace un passage tortueux dans un défilé très vert qui longe la Kern River. Hautes parois rocheuses très vertes. Au lac Isabella, nous tentons l'arrêt pour la nuit, au bord du lac of course. Quelques camping cars de pêcheurs, mais un vent terrible qui nous fait reculer. Nous continuons, nous enfilons parfois dans des routes latérales qui nous mènent à des campings fermés ou à des aires de stationnement magnifiques mais overnight prohibed. La nuit tombe et ça tourne toujours. C'est une road without end. Enfin, un peu fatigués, nous arrivons en vue de Bakersfield au milieu des champs d'orangers. Prenons à droite à l'entrée vers le golf et un camping, arrêt a la station service d'un gros carrefour pour prendre des glaçons puis virons à droite vers le petit lac et le camping. Ouvert, ouf ! Personne pour nous enregistrer et pas de self registration. Nous trouvons un emplacement au milieu des arbres avec table et bancs. Petit apéro yam jusqu'à la nuit noire. Rapide repas, lecture de quelques pages du Temps retrouvé et dodo. Bonne nuit.
Les Joshua trees