Suisse, pays "riche"

Publié le par kate.rene

Dimanche 28 mars, un peu pour échapper aux fantômes, nous avons pris la route de la Suisse. Chaque film américain arborant le logo du Matterhorn faisait dire à René : "un jour, il faudra que je t'emmène là". Il l'a décidé il y a quelques jours, et nous allons le faire.

Après deux semaines et plus de "finitions" dans le grenier, puis deux jours et demi de ménage pour éliminer les dégâts collatéraux des travaux, nous avons pris la route ce matin avec une météo plus que favorable. Seule ombre au tableau, un mal de dents qui me tient depuis quelque temps. J'ai une joue deux fois plus gonflée que l'autre...

Nous avons traversé quelques villes ou villages qui faisaient remonter des souvenirs chez René. Forcément, le Doubs, les cépages, les rivières ça ne s'oublie pas. Bon, Levier et Pontarller ne me laisseront pas de souvenirs impérissables, mais c'était la route de la Suisse. Passage obligé, l'achat de la vignette d'autoroute suisse puisque la nôtre était périmée (pour informer les non initiés, le franc suisse et l'euro en sont presque à la parité). Puis autoroute jusqu'à Vevey. Nous avons laissé l'auto sur le parking de la "Grande Place" avant de trouver le musée Jenish. Les Suisses ont une imagination débordante pour leurs noms de rues. C'est la "Rue du Lac", la "Rue du Musée", la "Rue de la Gare", etc. Au moins, inutile de chercher, on sait que la gare est dans la rue, le musée aussi. Nous étions seuls pour admirer les Hodler et autres Corot, un Picasso étonnant, des gravures de Dürer. Pour certains qui se reconnaitront peut-être, il y avait aussi un Gleyre.

C'est l'autre joue !

C'est l'autre joue !

Notre première étape du soir, c'était Chexbres, l'hôtel du Baron Tavernier, où nous avions déjà séjourné lors d'un autre voyage. Depuis Vevey, la route monte en serpentant au travers des vignes, à flanc de coteau, avec le lac à gauche. C'était la fin du jour ; les couleurs, entre le bleu nuit des montagnes, le bleu acier des reflets du lac, l'argent des traces de ruisseaux se jetant dans le lac, le jaune de Naples et le rose discret mêlés par le couchant du soleil, les quelques nuages gris bleu, n'avaient de limite que l'oeil du peintre.

Au "Baron Tavernier", chambre 32, avec balcon sur le lac, c'est encore mieux que dans mon souvenir. Whisky, yam, glaçons. Puis à une heure qui n'est pas suisse (ils mangent à 18 heures), nous sommes allés manger. Ouah !! Amuse-gueule subtile (boeuf-moutarde-radis-gingembre), puis foie gras poêlé dans un bouillon de crevettes grises et je ne sais plus quoi d'extraordinaire, puis pigeon sur un pain de maïs croustillant avec petits légumes de saison... Le tout digne d'un 3***. Le dessert de fondantssssssss au chocolat ! Nous avons rapporté dans notre chambre les dernières mignardises. Sommes au lit kingsize+++ devant un écran qui fait la taille du mur avec, à gauche, les dernières lueurs de St Gingolph et le vague murmure de la lune sur les dernières neiges des monts d'en face. Le meilleur rapport qualité/prix de toute l'Helvétie réunie.

Pour ce qui concerne le "Baron Tavernier", c'est une vieille connaissance. Nous avons lu ses aventures. Son titre de gloire : le Diamant bleu, le French Blue, le Hope, diamant maudit, qui, rapporté par Tavernier pour orner la Toison d'Or, fut volé pendant la révolution, retaillé, revendu, entré dans l'escarcelle d'un anglais (Hope), est passé dans les mains de la famille Cartier, a fini ses jours dans un musée, le Smithsonian de Washington, aux États-Unis. L'histoire du diamant bleu, c'est ici.

Les Suisses, comme les Français, vont avoir une votation. Un candidat a attiré notre attention... Parti : Parti de rien (PDR). Ses affiches sont présentes à tous les carrefours et en Suisse, on respecte tout, donc, pas de tag, pas d'affiches collées sur les siennes, il est en fait le plus visible de tous.

Avons-nous un plan B ?

Avons-nous un plan B ?

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