Balzac, Calder et Lipp
Hier, soleil ! Nous avions envie depuis longtemps de faire une virée à la Maison de Balzac, rue Raynouard. Notre première tentative (exposition temporaire Louise Bourgeois "Moi, Eugénie Grandet") s'était soldée par un échec faute de trouver une place de parking...
Hier, nous avons pris nos précautions avant de partir et nous l'avons trouvé ce parking, à quelques pas de chez Balzac. Et devinez quoi ? PARKING MARCEL PROUST, 20 avenue MARCEL PROUST (qui n'a d'avenue que le nom) !! Nous vous le recommandons (2€ l'heure, lavage de voiture à la main intérieur/extérieur pour 30€).
La maison de Balzac est charmante, entrée gratuite, pleine de souvenirs (la fameuse canne), de bustes de Balzac, de magnifiques bois de gravure représentant les personnages de la Comédie Humaine(eh oui, je ne suis pas la seule à y avoir pensé), de pages corrigées. Et dans la pièce où Balzac travaillait jusqu'à 20 heures par jour, sa minuscule table de travail et son fauteuil. Maigre bookstore. Nous avons toutefois fait l'acquisition des tableaux généalogiques de la Comédie Humaine, immense dépliant répertoriant toutes les familles de cette série fleuve du XIXe siècle. Après un thé rue de l'Annonciation, nous sommes redescendus par les escaliers menant à la petite rue Berton, ruelle pavée restée dans son jus "Passy XIXe".
La table de travail et le fauteuil
Le portrait de la mère de Balzac
Une page des corrections de La vieille fille avec le portrait du Chevalier de Valois
Quelques bois de gravure...
Rose Cormon, la vieille fille
Cérizet dans les Illusions perdues
Xavier Rabourdin
Clotilde de Granlieu
Peyrade dans les Illusions perdues puis dans les employés
Madame Cibot du Cousin Pons
Puis direction rue du Dragon où il y avait vernissage d'une exposition Calder aux nouveaux Cahiers d'Art. Une petite assemblée papotait au rez-de-chaussée, échantillon de la jet set parisienne venue là plutôt pour être vue que pour voir. Au premier étage, une collection de Cahiers d'Art. Nous y avons croisé Monsieur Serge Lemoine à qui j'ai bêtement demandé s'il était là pour les Cahiers ? Il m'a répondu avec un sourire "Oui, mais j'ai surtout connu Calder"... Nous avons aussi discuté avec Monsieur de Fontbrune qui a détenu assez longtemps le fonds des Cahiers et avec qui nous avions échangé quelques mails. Il nous a confirmé que les nouveaux propriétaires du 14 rue du Dragon ne vendaient plus d'anciens numéros... Échange cependant très instructif. Pierre de Fontbrune a vendu à Pierre Bergé la collection complète en vente bientôt à Drouot...
Nous sommes sortis un peu étourdis. Un peu plus loin l'enseigne Lipp où nous n'étions allés ni l'un ni l'autre nous a rappelé notre estomac. Oublié le régime : nous avons craqué pour la choucroute au jarret de porc. Sur la même banquette, un couple de suisses et un très vieux monsieur, habitué, portant chemise et cravate du même écossais agressif, gilet de velours bordeaux, et pantalon grenat à grosses rayures croisées violettes. Il attendait quelqu'un en lisant un Pennac. Nous sommes malheureusement partis avant de voir son ou sa commensal(e).
Enfin une petite visite à L'écume des pages, juste en face.
C'était une belle journée.