Brumes
Extrait de lecture à la maison... Et on nous dira que Proust n'est pas drôle !
Hier après-midi, nous avons vécu une expérience peu commune. Houat s'était enveloppée dans une couche de stratus. Il faisait chaud mais on n'y voyait pas à dix mètres. L'air cotonneux assourdissait les sons, le soleil perçait à peine et les rochers apparaissaient et disparaissaient de notre champ de vision. C'était surréaliste.
Ci-dessous, l'installation sur la lande dans ce paysage apocalyptique. Marée basse. Deux chasseurs de palourdes sont passés sous nos yeux. La brume était encore légère. Mais un petit vent frais nous a chassés. Nous sommes retournés sur la plage de la veille, à l'abri.
René s'est éloigné, j'ai failli le perdre... L'horizon a disparu, le soleil et la mer se confondaient. Nous avons lu jusqu'à six heures sur la plage déserte et avons pris un coup de soleil. Il reste cinq pages à lire dans le MP3. C'est la fin de La Prisonnière... Que va faire Albertine ???
Le chauffeur secrétaire de Proust, Agostinelli, a vraisemblablement servi de modèle pour le personnage d'Albertine. Agostinelli s'est tué en aéroplane. Proust en a éprouvé un immense chagrin.