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Châtelet, Popp'eha ...s been
Publié le
par kate.rene
Pourquoi cette contremarque "entracte" ?
Nous avons quitté nos places pour ne plus revenir. L'accroche était
pourtant alléchante : Monteverdi revu par le pop-rock, mise en scène de Pierrick Sorin, le Châtelet... Il y a trois mois, j'ai pris deux places.
Les musiciens étaient talentueux (surtout les batteurs), les choeurs du Châtelet étaient très bons. Mais que dire des chanteurs ? Un Othon aphone, un César médiocre (faux par moment) et un
Sénèque quasi inaudible tellement il déraillait. Seules les femmes tiraient leur épingle du jeu, Poppea (Valérie Gabail soprano classique) et en particulier Ottavia interprétée par Frederika
Stahl. La dernière scène avant l'entracte fut la goutte qui fit déborder la baignoire sanglante. Nous étions soulagés de voir enfin mourir ce pauvre Sénèque. Une partie difficile à chanter certes
mais si peu adaptée à la tessiture du chanteur qu'elle l'obligeait à descendre dans des graves qu'il ne pouvait atteindre. D'où fausses notes sur fausses notes. Quelques maigres applaudissements
cependant. On se demande pourquoi ?
Quant à la mise en scène de Pierrick Sorin que nous connaissions inventif et subtil, elle était tout
simplement minimale. Rien que nous ne connaissions déjà et en moins bien...
Bref, mauvais chanteurs, jeux de scène indigents, mise en scène pour spectacles d'arbre de Noël. On est bien loin de Tommy !!
Nous sommes donc sortis à 9 heures 10, avons mangé un bon tartare vénitien (à la table voisine de la nôtre, un couple a posé sur la table sa contremarque... Il partageait notre opinion) et sommes
rentrés chez nous pour voir la télé.
Ce week-end, nous achèterons L'incoranazione di Poppea de Claudio Monteverdi chez notre disquaire favori.
Extrait du duo final. Monsieur Barât est à la hauteur de ce que j'avance...
Chopelin vous a payé ce n'est pas possible!!! cette représentation est une honte de bout en bout..... aucune mise en scène mis à part a part une vidéo sans aucune idée novatrice.... accumulant
cliché sur cliché, (on parle d'amour.... et vlan on nous fais le coup de petit coeurs éclatés par de viriles cupidons!!) entre Popée et néron l'amour est plus au niveau du pouvoir de l'un sur
l'autre qu'autre chose!!! mais bref!!! s'il n'y avait que ça....Beaucoup plus grave et inquiétant pour l'avenir de cette maison.... des chanteurs laissés à eux même sur un plateau désert. Un
direction d'acteurs exsangue et nulle...... Néron est pathétique, Biolay..... le pauvre!!!! sans aucune présence se prélassant sur des religieuses et fromage de chèvre.... quelle idée
fantastique!!!! je ne parle de ce pauvre sénèque plus amateur qu'un amateur chantant faux et avec une pauvre voix blanche et sans relief!!!! mise à part la pauvre Valérie Gabail qui se débat
comme elle peut sur un chantier d’incompétence théâtrale! L'idée était pourtant excellente.... prendre un opéra et mettre le feu à sa partition... pourquoi pas... au contraire.... mais au
niveau de la musique même pauvreté professionnelle. des harmonies de première année de solfège... aucun souffle.... Ont ils au moins lu le livret avant de penser à quelque coups médiatique
douteux???? Je suis atterré que ce site, qui se targue de connaître le musical, se laisse prendre à cette fumisterie.... on vous aime bien quand même
J'ai un avis très mitigé sur ce que j'ai vu mardi dernier... Habituée de la programmation innovante du Châtelet, j'ai pris ma place en restant sceptique ; les premières minutes étaient à la
limite du supportable : Benjamin Biolay chantait franchement faux (mais pourquoi diable Choplin l'a-t-il choisi ?!), avec un anglais horrible et un jeu d'acteur des plus mauvais. De manière
générale, j'ai eu l'impression que les chanteurs n'étaient pas "dans le spectacle" dans les 20 premières minutes. Valérie Gabail a été un atout de la distribution, belle voix mais jeu un poil
trop lisse pour le rôle (on parle de Poppée tout de même !), Frédérica Stahl avait un côté "impératrice lunaire désillusionnée" énervant ; Mark Daumail, que j'ai trouvé faible au début, m'a
franchement ému pendant la fatidique scène de la baignoire. Vocalement, ça ne tenait globalement pas la route pour une production du Châtelet (à part les 8 choristes qui ont vraiment remonté
le niveau sur les airs où ils étaient présents) ; cela dit, Carl Barât (que j'ai trouvé mou au début et qui chantait également faux) a été de plus en plus convaincant après l'entracte,
jusqu'à l'apothéose finale (twist génialement pensé ! Les deux sbires rappeurs ont donné du dynamisme à ce début horrible ! Sinon, les musiciens étaient brillants (surtout les deux batteurs),
et la musique "ba-rock", un peu kitsch par moment, ne m'a pas choqué (pourtant fan de Monteverdi). Visuellement, les audaces de Pierrick Sorin rattrapaient tout et je pense qu'il faut plus
d'innovations de ce genre dans l'opéra pour attirer les réticents à ce genre (notamment les jeunes). Quant aux costumes de Nicola Formichetti, je m'attendais à plus trash venant du styliste
de Lady Gaga (créateur de la robe-viande), j'étais déçue ! En conclusion, j'ai détesté le début, mais je suis repartie sur une note positive avec un souvenir agréable de l'ensemble du
spectacle ; cela dit, je conseillerais au directeur du Châtelet d'éviter de tomber dans le jeu de la tête d'affiche, ou du moins d'en prendre des talentueux.