La recherche de Puccini - Les miracles
Ici, plus que partout ailleurs, il y eut des miracles. En voici quelques-uns :
- Le Santo Volto
Nicodème qui était là lorsque Jésus fut descendu de la croix voulut immortaliser l'évènement. Mais il ne savait pas scupter... Or, pendant la nuit suivante, la sculpture se fit toute seule. Oubliée pendant six siècle, ce crucifix fait d'après nature arriva en barque, par l'opération du Saint-Esprit ?? sur un rivage de Ligurie. Le saint objet fut revendiqué par purs cités. On le mit donc sur un chariot tiré par deux boeufs. Les deux animaux prirent alors la route de Lucques qui en devint le possesseur naturel. On peut admirer ce crucifix à l'église San Martino où il fait l'objet d'une dévotion particulière. Sur la barque se trouvaient aussi deux fioles de sang du christ, dont une est également conservée à San Martino.
- La hache molle
Un certain Giovanni, venant de France assiste un jour à l'assassinat d'un homme. Il cherche à lui porter secours mais il est arrêté comme assassin présumé, jugé et condamné à la décapitation. Giovanni, avant sa mise à mort, implore le santo volto. Le bourreau laisse tomber sa hache sur le cou du malheureux mais miraculeusement, la hache devient molle, n'entamant même pas la peau. Par deux fois, le bourreau recommence son ouvrage, sans plus de succès.Giovanni est alors innocenté et libéré. Pour remercier de ce miracle, il offre en ex-voto au Santo Volto le tranchant mou de la hache. On peut voir cette curiosité sur le pilier de l'église San Martino, juste à côté du Santo Volto...
- La vierge du secours
Une femme, se promenant avec son enfant turbulent, excédée par la conduite de celui-ci lui dit "Va au diable". Le diable surgit alors d'on ne sait où et s'empare du jeune enfant. Aussitôt, la Vierge apparaît. Protégeant l'enfant d'une main et brandissant de l'autre un gourdin, elle assomme le diable qui s'enfuit, la queue entre les jambes, comme il se doit. Une sculpture du musée de l'Oeuvre de San Martino et un bas relief d'une rue de Lucca immortalisent l'épisode.
- Les stigmates de Sainte Gemma
Sainte Gemma était très religieuse. Outre qu'elle présentait les stigmates du Christ, (on peut encore voir ses vêtements tachés de sang), elle écrivit ses mémoires qui furent brûlées par le diable, encore lui... Les restes calcinés sont aussi visibles dans la maison qui reccueillit son dernier souffle...
- Le montant récalcitrant
À côté d'une fenêtre se trouvait une image sainte. Lorsqu'on voulut refaire la façade, à l'emplacement de cette image fut mit un parement de pierre. Ce montant s'écarta miraculeusement de la façade en prenant une courbe peu commune pour de la pierre. Malgré plusieurs tentatives de remplacement, ce montant de pierre s'écarta inexorablement de la façade. Il est toujours en place, et toujours aussi récalcitrant... Vengeance de l'image sainte !
- Le trou du diable
Un homme qui venait de perdre de l'argent au jeu jeta une pierre contre l'image de la Vierge. Celle-ci se mit à saigner... et aussitôt un gouffre s'ouvrit sous ses pieds et engloutit le malheureux joueur. Dans l'église de San Agostino, on peut voir la plaque de fer qui bouche l'orifice où l'homme disparut vers les enfers.
- Le monolithe de l'église San Frediano
Un énorme bloc de calcaire (cinq mètres par deux fut taillé dans la carrière de San Lorenzo a Vacoli pour servir de support à l'autel de l'église. Mais il fallait le transporter.. Or San Frediano se mit en prière et souleva le bloc sans effort jusqu'au chariot qui devait l'emporter à destination. Trop fort ce San Frediano qui détourna aussi le cours d'une rivière avec un simple rateau.
Je m'arrête là pour les miracles mais il y en a d'autres.