La truffe de Bourgogne
Si vous avez trop mangé et que l'indigestion vous guette, attendez pour lire ce qui suit.
Ce dimanche 30 octobre se tenait le marché annuel de la truffe de Bourgogne à Noyers-sur-Serein. Ce magnifique petit village médiéval n'étant qu'à un jet d'arquebuse de Vézelay, nous avons décidé d'y passer quelques heures. Nous n'étions pas les seuls. Bus de tourisme de tous pays, immatriculations de la France entière. Il y avait presse autour des étals du marché. À partir de 10h30 exactement, après le contrôle des truffes par les commissaires es-qualité, la clarine annonçant l'ouverture de la vente des "diamants noirs" retentit dans la cité médiévale. La qualité était donc au rendez-vous. Entre 280 et 350 euros le kilo. Beaucoup plus abordable que la truffe du Périgord, sa cousine bourguignone n'en est pas moins parfumée. Nous n'avons pas pu nous empêcher d'en acheter quelques grammes et mon sac aura du mal à retrouver son bon fumet de cuir après quelques heures de cohabitation avec la "tuber incinatum". L'un des hauts lieux de Noyers sur Serein est la maison Paillot, boucherie, traiteur et restaurant. Pour ce jour particulier, la truffe certes est à l'honneur, mais aussi ses dérivés. Sur les tréteaux, leçon de boudin. Depuis la préparation du sang, le calibrage des boyaux, le remplissage, la cuisson jusqu'à la vente sur l'étal, le spectacle était là. Des queues d'acheteurs alléchés par les odeurs attendaient patiemment leur tour. Il n'était pas loin de midi et les estomacs affamés rendaient le portefeuille facile.
Nous avons terminé ce marché à l'excellent restaurant de la maison Paillot "Les Millésimes" avec un repas... de truffes. Nous sommes rentrés au milieu de l'explosion colorée de la campagne bourguignone.
Puis nous avons retrouvé notre clocher. Ce soir, une tisane et au lit...
Et j'avais débuté ce week end par la gelée de coings !