Les animaux dans l'histoire, la mythologie, la bible, etc. A
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Les abeilles
Les abeilles d’Aristée
Une histoire raconte qu’un jour, les abeilles d’Aristée, fils d’Apollon, étaient toutes mortes d’une maladie apportée par les dryades. Aristée demanda
secours à Cyrène, sa mère. Celle-ci lui dit que Protée pouvait lui apprendre comment éviter un autre désastre de la sorte, mais seulement s’il en était forcé. Aristée devait immobiliser le dieu
peu importe la forme qu’il prendrait. Ainsi, Protée dut l’informer qu’il devait sacrifier un taureau aux dieux, laisser la carcasse sur les lieux du sacrifice et y retourner après trois jours.
Quand Aristée revint à cet endroit, il trouva un essaim d’abeilles dans la carcasse et la rapporta dans son rucher. Les abeilles ne connurent plus jamais la maladie.
Les abeilles de Napoléon
Proclamé Empereur des Français le 28 floréal an XII (18 mai 1804), Napoléon aborde pour la première fois le problème des emblèmes de la souveraineté le
23 prairial suivant (12 juin) lors d’une séance au Conseil d’Etat. Le choix d’une nouvelle symbolique, nécessaire pour marquer la rupture avec la monarchie d’Ancien Régime, s’avère difficile.
Crétet propose successivement l’aigle, le lion et l’éléphant. Cambacérès préfère les abeilles, puisque la France est une république avec un chef, comme une ruche ; Ségur penche pour le lion,
vainqueur du léopard anglais ; Laumond pour l’éléphant, « le plus fort des animaux « ; Duroc choisit le chêne pacifique et Lebrun la fleur de lis qui, pour lui, est l’emblème de la France et non
des Bourbons. Au coq finalement adopté par le Conseil d’Etat, Napoléon préfère le lion. Mais, le 21 messidor an XII (10 juillet 1804), l’Empereur raye le lion sur le décret instituant son sceau
et ses armes pour imposer l’aigle. Mises au point par Denon, Gay et Biennais, les armes de l’Empire, inspirées par la Rome antique et Charlemagne, seront reprises sans grandes transformations par
le Second Empire. Elles combinent les éléments suivants :
L’aigle (voir l’aigle de Napoléon)
Les abeilles
Symbole d’immortalité et de résurrection, les
abeilles sont choisies afin de rattacher la nouvelle dynastie aux origines de la France. En effet, des abeilles d’or (en réalité des cigales) avaient été découvertes en 1653 à Tournai dans le
tombeau de Childéric Ier, fondateur en 457 de la dynastie mérovingienne et père de Clovis. Elles sont considérées comme le plus ancien emblème des souverains de la France.
L'aigle
L’aigle de Saint-Jean
Ci-dessus, un tympan de la cathédrale de Maguelonne où le christ en majesté est entouré des symboles représentant les quatre évangélistes : l'aigle pour St Jean, le lion pour St Marc, le taureau pour St Luc et l'homme pour St Mathieu.
L'aigle est le symbole particulier de l'évangéliste Jean. Cela vient d'un texte du prophète Ézéchiel qui décrit sa vision : Je discernai quelque chose qui ressemblait à quatre animaux dont voici l'aspect : ils avaient une forme humaine. Ils avaient chacun quatre faces et chacun quatre ailes... Quant à la forme de leurs faces, ils avaient une face d'homme, et tous les quatre avaient une face de lion à droite, et tous les quatre avaient une face de taureau à de gauche, et tous les quatre avaient une face d'aigle (Ez 1,5-6.10). La tradition a vu dans ces animaux les symboles des évangélistes.
Les anciens croyaient que l'aigle, différent en cela des autres oiseaux, renouvelait périodiquement son plumage et sa jeunesse : pour cela il volait directement vers le soleil et ensuite il plongeait dans l'eau. Un psaume y fait allusion : Comme l'aigle se renouvelle ta jeunesse (Psaume 103,5).
Le symbole de l'aigle convient d'une manière particulièrement juste à Jean puisqu'il s'est élevé très haut dans la contemplation de la nature divine du Verbe de Dieu. De plus, l'aigle est souvent interprété comme le symbole de la Résurrection, et Jean est un témoin privilégié du grand événement pascal.
L’aigle de Meaux
Surnommé ainsi par Voltaire, Jacques Bénigne Bossuet, évêque de Meaux, ne connut jamais ce surnom de son vivant. L’aigle est l’un des rares oiseaux capables de voler face au soleil sans être ébloui. Or Bossuet était un évêque irrévérencieux, seul homme religieux à tenir tête à Louis XIV, le Roi-Soleil, à qui il a notamment lu un sermon sur les devoirs des riches envers les pauvres.
Il prononça en 1669 l'oraison funèbre de Henriette de France, reine d'Angleterre puis neuf mois plus tard celle de sa fille, Madame, Henriette d'Angleterre, duchesse d'Orléans, belle-sœur du roi, décédée subitement à l'âge de 26 ans, et dont l'oraison funèbre « …Madame se meurt, Madame est morte… » est la plus fameuse et en 1683 celle de la reine Marie-Thérèse d'Autriche.
Il fut le précepteur du dauphin, fils de Louis XIV.
À gauche, Bossuet par Hyacinthe Rigaud
L’aigle de Napoléon
Composante principale du nouveau blason, l’oiseau de Jupiter, emblème de la Rome impériale, est associé depuis la plus haute antiquité aux victoires militaires. Le décret du 10
juillet 1804 stipule que les armes de l’Empereur sont : « d’azur à l’aigle à l’antique d’or, empiétant un foudre du même «. Cette aigle, très différente des motifs de l’héraldique traditionnelle,
s’inspire aussi de l’aigle carolingienne. Dès le lendemain du sacre, Napoléon fait placer le symbole au sommet de la hampe de tous les drapeaux des armées napoléoniennes. (voir les
abeilles)
Âne et ânesse
L’ânesse de Balaam
Le devin, monté sur une ânesse, se rend chez Balak ; mais, en chemin, un ange, tenant une épée nue à la main, empêche l’ânesse d’avancer malgré les
coups donnés par son maître. L’ânesse, douée tout à coup de la parole, reproche à son maître sa dureté. Dieu ouvre alors les yeux de Balaam ; devant Balak, il bénit, par trois fois, le peuple
qu’il avait pour mission de maudire. (cf. Dt 23 5-6. Jos 24 9-10. Ne 13 2. Mi 6 5.)
À droite, l'ânesse de Balaam par Rembrandt
L’âne de Buridan
Le paradoxe de l’âne de Buridan est la légende selon laquelle un âne est mort de faim et de soif entre son picotin d’avoine et son seau d’eau, faute
de choisir par quoi commencer. On ne peut, à proprement parler, faire de ce cas de figure un paradoxe logique ; il s’agit plutôt d’un cas d’école de dilemme poussé à l’absurde, et ces deux traits
caractérisent le phénomène de double contrainte.
Le paradoxe de l’âne de Buridan n’apparaît dans aucune des œuvres connues de Jean Buridan, bien qu’il soit tout à fait cohérent avec la théorie
buridanienne de la liberté et de l’animal.
Buridan ne discute pas du problème particulier mais son apport est qu’il plaida pour un déterminisme moral où, sauf par ignorance ou embarras, un
humain qui fait face à des comportements possibles ne peut que choisir le plus grand bien. Buridan considère que la volonté peut retarder le choix pour déterminer plus complètement les résultats
possibles de l’option. Des présentateurs ultérieurs ont satirisé cette vue en un âne assoiffé et affamé, positionné à égale distance entre un seau d’eau et un seau d’avoine. L’âne meurt de faim
et de soif alors qu’il hésite entre ses deux désirs.
Cette rubrique est susceptible d'être complétée...
Nous verrons aussi dans d'autres articles les chats, les chiens, les chevaux, les lions et autres animaux de la création...
À suivre...