Les habitudes et traditions désuètes, mais qui perdurent...
Poser le pain à l'envers. Ça porte malheur !
Mon dieu ! Si j'ose dire car il serait ici plutôt question du diable. Dans un passé lointain, le bourreau (charge héréditaire) avait droit à certains privilèges. Parmi ceux-ci, il avait droit à une miche de pain gratis chez le boulanger du coin. Pour ne pas mélanger ce pain impur avec celui des autres consommateurs, le boulanger le distinguait des autres en le retournant croûte en dessous. Les esprits frustes de ces temps reculés ne supportaient pas qu'on confonde leur pain avec celui de l'exécuteur des hautes oeuvres... Aujourd'hui, vous pouvez faire comme bon vous semble : les bourreaux ont disparu des listes de l'ANPE.
La queue et les oreilles des chiens. Quand la race l'exige, faites-les couper !
Pourquoi mutiler vos animaux familiers quand les raisons de cette mutilation ont disparu depuis bien longtemps ? "Pour des raisons pratiques, nos ancêtres avaient coutume de couper la queue et/ou les oreilles de leurs amis canins. En effet, lorsqu’ils allaient à la chasse avec leur chien, la queue de ce dernier était exposée aux blessures lors de son passage dans les broussailles et les ronces. De plus, les chiens de combat ou les chiens gardiens de troupeau étaient moins vulnérables sans leurs oreilles, qui offraient une prise à leur adversaire ou aux loups tueurs de bétail". Une loi est enfin passée pour interdire la coupe des oreilles en France et dans la plupart des pays européens mais la caudectomie serait toujours autorisée chez nous. Néanmoins, on ne peut plus présenter un chien aux oreilles ou queue coupées dans les concours.
"A notre époque, le chien est le plus souvent un animal de compagnie à 100% et la nécessité de couper la queue ou les oreilles a disparu. Pourtant, ces pratiques sont entrées dans les mœurs et faisaient, jusqu’à leur interdiction, partie du standard de certaines races comme le beauceron, le briard et le doberman, entre autres, pour la coupe des oreilles, mais aussi le jack Russel, le bouvier des Flandres, le terrier irlandais, le rottweiler, le boxer et le braque, pour l’amputation de la queue. Munis de leur queue et de leurs oreilles, tous ces chiens ont aujourd’hui un air fort sympathique, mais certains amoureux de ces races ont des difficultés à s’habituer au nouvel aspect de leurs animaux".
Couper sa salade avec un couteau. Mal élevé !
Cette tradition, dont la majorité a oublié l'origine n'est plus nécessaire aujourd'hui : on ne coupait pas sa salade avec un couteau tout simplement parce que les couteaux avaient des lames oxydables. Le vinaigre contenu dans la sauce dégradait dangereusement le précieux instrument. De nos jours l'acier inoxydable a remplacé ces lames fragiles et nous pouvons sans remords trancher dans la laitue, surtout si la maîtresse de maison n'a pas pris la précaution d'en diviser les feuilles.
Pas 13 à table. Ça porte malheur !
Aujourd'hui encore on n'aime pas ça. Et pourtant ! C'est le dernier repas du christ, la cène, qui fit naître cette superstition. Ils étaient 13 et parmi eux, il y avait Judas. De nos jours, il n'y a pas besoin d'être 13 pour héberger un Judas. Et se prendre pour Jésus, quelle impudence...
Les cendres de cigarettes. Ne les mettez jamais dans votre assiette : c'est sale !
La lessive à la cendre est une tradition ancestrale. C’est d’ailleurs l’une des plus anciennes techniques (avérée depuis l’Antiquité). De nombreuses régions du monde lavent leur linge comme cela. La pratique est également de retour chez les écologistes purs et durs. La cendre contient en effet une grande quantité de potasse (hydroxyde de potassium) un réactif utilisé dans la fabrication des savons. Le mot potasse vient d’ailleurs de l’allemand “Pot ashe” (cendres du pot). Donc, si vous n'êtes pas choqué par ces cendres qui défigurent une assiette débarrassée de ce que vous y avez mangé, et que vous n'y laissez pas votre mégot (pas très esthétique), les cendres ne sont pas sales.