Mauvaise fille, va !
Je ne sais pas si c'est la prod qui a lâché le réal mais ils ont repris le bateau sans crier gare samedi matin. Nous n'aurons pas vu la belle Carole. Frustrés nous sommes. Peut-être la mauvaise fille n'a t'elle pas supporté de passer le dimanche de la fête des mères sur l'île...
Après une matinée légèrement couverte, le soleil a repris tout son éclat. Nous sommes donc partis à la plage de la Fontaine, derrière un rocher. Nous étions seuls. René a fait du nudisme tout l'après-midi et nous avons lu Nicole Krauss "L'Histoire de l'Amour" (Gallimard - traduction de l'anglais par Bernard Hoepffner avec la collaboration de Catherine Goffaux. La 4ème de couverture :
"À New York, la jeune Alma ne sait comment surmonter la mort de son père. Elle croit trouver la solution dans un livre que sa mère traduit de l'espagnol, et dont l'héroïne porte le même prénom qu'elle. Non loin de là, un très vieil homme se remet à écrire, ressuscitant la Pologne de sa jeunesse, son amour perdu, le fils qui a grandi sans lui. Et au Chili, bien des années plus tôt, un exilé compose un roman... Trois solitaires qu'unit pourtant, à leur insu, le plus intime des liens : un livre unique, L'histoire de l'amour, dont ils vont devoir, chacun à sa manière, écrire la fin. Cet admirable roman, hanté par la Shoah, offre une méditation déchirante sur la mémoire et le deuil. Mais c'est avant tout un hymne à la vie, écrit dans une langue chatoyante et allègre, l'affirmation d'un amour plus fort que la perte, et une célébration, dans la lignée de Borges, des pouvoirs magiques de la littérature. Il impose d'emblée Nicole Krauss comme une romancière de tout premier plan."
Destins croisés où le lien est un objet, ici un livre, comme dans le roman que nous avions dévoré en un week-end, La Grande Maison, où l'objet central était un bureau à multiples tiroirs étranges, sensé avoir appartenu à Garcia Lorca. Écriture étonnamment mature pour cet écrivain âgé seulement de 37 ans et belle de surcroît.