Paris - 1er jour
Paris la veille de Noël.
Jour 1
Comme dans un conte de fée, nous avons réalisé un de nos vieux rêves : passer un week end à Paris. Je sens un petit rire naître sur les lèvres de mon
lecteur, ils habitent à un peu moins de quarante km de Paris et ils rêvent de passer un week end dans la capitale, eh oui. Quand on vient à Paris, c'est généralement pour une invitation ou un
événement précis, comme aller à la signature du dernier livre d'Edith (Mais la mer dit non) mercredi à la Librairie Michèle Ignazi - 17, rue de Jouy - 75004 Paris.... puis on rentre à la
maison, frustrés de ne pas avoir pris le temps comme dans les autres endroits où nous allons....et donc nous avons fait le grand pas : trois nuits à Paris et pris une chambre au Mama Shelter (en
face de la Flèche d'or) et là, cher lecteur, il faut, il faut, il faut y aller. La rue de Bagnolet est calme, en dehors des grands axes. On arrive par la porte de Bagnolet, on pose la voiture
dans un parking au prix abordable (moins cher que Vinci, proposant des forfaits trois jours), on remonte la rue de Florian, et au croisement avec la rue de Bagnolet, on tombe sur la façade new
art deco du Mama Shelter. Puis l'intérieur, la cage d'ascenseur, la salle de restaurant, puis la chambre, c'est trop, c'est fort, très fort, Starck, très Starck. Mais nous reviendrons sur le
sujet en image. C'est fascinant et très couru, une des " place to be" car quand nous sommes rentrés hier soir, le restaurant, le bar, tout était plein.
Dès que nous fûmes arrivés et après avoir admiré notre chambre au 6eme étage dont la vue donnait sur la rue de Bagnolet, et ayant pris un forfait RATP
pour éviter de prendre la voiture, objet désuet et suranné pour cette ville, nous nous sommes jetés dans le 76. Il n'était que six heures. Le 76 est fait pour nous, il passe devant l'hôtel et
nous dépose au Louvre, l'endroit exact où nous voulions aller. Nous devions amener le MBA chez doctor Apple et faire quelques salles au musée pour se mettre en jambe et oui les jambes... On
devrait pouvoir faire les salles de musée en petite voiture. Direction le deuxième étage (on n'a pas trouvé les ascenseurs tout de suite, alors que c'est la première chose à repérer) dans les
salles de la peinture française du XIXème, puis au 1er étage dans la longue salle de la peinture italienne où naturellement la salle Mona Lisa, repérable facilement par la forte concentration
asiatique, ne peut pas se rater, mais il faut y rentrer, car derrière Mona Lisa, vous avez deux magnifiques Titien, un contesté, l'homme au gant, (lire il Turquetto), l'autre, qui a inspiré Manet pour son déjeuner
sur l'herbe, le concert champêtre (attribué tout d'abord à Giorgione). La tête d'un des deux hommes rappelle curieusement celle du mâle (on ne peut pas se tromper sur son sexe...) dans la tempête
de Giorgone, comme si Giorgone qui a travaillé chez Titien, avait tenu la main du maître. Donc Mona Lisa c'est bien de face, mais son derrière est à ne pas rater. Vingt heures et déjà les jambes
font mal, c'est dur de vieillir. Nous sortons du Louvre, remontant la rue de Rivoli dans le froid humide et venteux de cette fin
décembre. La circulation automobile est tolérable et même un certain silence par moments se fait entendre, rythmé par l'alternance des feux verts
et des feux rouges. Les trottoirs sont vides et les restaurants se remplissent de même que les terrasses abritées et chauffées pour prendre un verre et fumer. Le terminus du 76 est rue Perrault
(au coin avec la rue de Rivoli), et son point de départ à deux pas, place du Louvre, juste en face de saint Germain l'Auxerrois. Nous nous engouffrons dans le restaurant qui fait le coin de la
rue Perrault et Rivoli, trop heureux de reposer nos jambes et de manger un peu. Puis nous avons fait le chemin inverse de l'aller en reprenant le 76 direction pyrénées-Bagnolet.
Sept heures du mat' et je suis debout et naturellement le premier dans l'immense salle de
restaurant : attention décor. Pur plaisir des yeux, pure décoration insolite, accueillante, chaleureuse, colorée, originale, mélange de bois et métal , le plafond est un immense tableau noir
d'école où sont écrits, à la craie de différentes couleurs, des bouts de phrases, de citations, quelques dessins, le tout est fascinant. Tout se passe dans le calme, les lumières sont tamisées,
le tout est reposant. Dehors le jour peine à se lever, il fera tout aussi gris aujourd'hui qu'hier, mais peu importe. On y est...
Le babyfoot à 8 places...
La terrasse pour fumer (chauffée)
La pizzeria du Mama Shelter avec sa longue table et ses petits espaces pour jouer aux échecs, au backgammon, au scrabble, etc.