Paris - 2ème jour
Jour 2
Comment décrire ce que nous avons vécu samedi soir, c'est à dire hier..., au Mama shelter, c'est trop fort. Mais
d'abord revenons au début de la journée quand le ciel matinal était encore tout gris et que la pluie menaçait de tomber. Nous avons fumé notre première cigarette sur la terrasse du restaurant.
Celle-ci surplombe une double voie ferrée apparemment désaffectée, aucun train ne semble circuler dans un sens ni dans l'autre et les rails sont même taggés.
Encore une énigme pour ma femme...
Après une préparation attentive de notre journée, nous quittons l'hôtel sous un soleil de décembre intense et lumineux, le ciel de ce matin est
transformé, devenant d'un bleu Klein uni. Le 76 nous dépose à Bastille-Saint Antoine, nous devons prendre un autre bus devant nous conduire du côté de Saint-Lazare. Le bronze doré au sommet de la
colonne de la liberté brille intensément dans le soleil. L'air est sec et frais, des senteurs de vin chaud et de marron ajoutent à ce décor une ambiance de marché de Noël.
Nous prenons le 28 et remontons le boulevard Beaumarchais, République, les grands boulevards, puis descendons à l'abri de bus juste en face du Grand
Rex. Nous voulions aller rue Sainte-Cécile visiter une originalité architecturale dans une église... mais elle était fermée alors que notre guide (encore et toujours Jonglez) nous la donnait
ouverte. Tant pis, ce sera pour une autre fois. Nous continuons dans le IXème arrondissement, lieu de notre promenade du jour. Mais il est déjà midi. Au bout de la rue Sainte-Cécile, nous
croisons la rue du Faubourg Montmartre, reprenons un bus qui monte vers la place Clichy par la rue Blanche (voir les mains sculptées sur le fronton du 82). Nous descendons à la hauteur de
la rue Chaptal pour visiter un lieu magique, calme, arboré, le musée de la vie romantique. Pratiquement personne. Au bout d'une allée bordée de grands arbres et recouverte de pavés, nous arrivons
devant une magnifique maison ayant appartenu à un peintre du XIXe, Ary Scheffer, parent d'Ernest Renan, avec deux grands ateliers vitrés. L'intérieur ne comporte que trois pièces au
rez-de-chaussée où sont exposés des objets, des tableaux se rapportant à Georges Sand pour la plupart. Malheureusement et pour des raisons mystérieuses, le premier étage renfermant les peintures
de Ary Scheffer n'est pas ouvert... Décidément nous n'avons pas de réussite aujourd'hui. Le jardin est magnifique dans le soleil hivernal, il faudra revenir au printemps. Arrêt déjeuner place Blanche sans
particularité et quittant le restaurant, nous redescendons par le square donnant dans la rue de Bruxelles, là où il y a une statue en pied d'Hector Berlioz et croisant la rue de Clichy sur
quelques mètres, sur la droite nous ouvrons une porte vitrée d'une façade conservée dans son "jus", le cercle de billard Clichy Montmartre et là encore, impossible de rentrer, il faut être membre. Par le hall vitré, nous
admirons tout de même la magnifique verrière que les joueurs semblent ignorer totalement. Et là, coup de téléphone... de Peggy confirmant ce qui va suivre, mais c'est un secret, n'en parlez pas.
Les détails de cette fin de journée s'apparentent plus à celle de beaucoup de nos contemporains dans cette période de fêtes qui approche,... je me suis acheté trois paires de chaussettes et nous
sommes retournés au carrousel du Louvre pour reprendre le MBA et là grave erreur, ne jamais aller le samedi précédant Noël chez Apple. Il a fallu presque une heure pour récupérer la machine.
Donc retour à
la case départ avec le 76, yam dans la chambre avec un seau de glaçons et notre vodka orange bien assaisonnée, puis....vers 22h nous sommes redescendus au restaurant et là, comment se frayer un
chemin dans ce brouhaha, au milieu de ce monde qui soit assis, soit debout, circulant ou statique, occupe l'espace, les tables, les fauteuils, les chaises hautes ou basses qui décorent ce lieu.
Enfin on nous conduit à une table pour diner : pot-au-feu très correct arrosé d'un Crozes Hermitage. Et la soirée ne fait que commencer pour la plupart, le déplacement incessant des
individus dans ce milieu clos s'apparente à l'ambiance d'une boîte de nuit. Le service est efficace et bienveillant, les gens sont décontractés, aimables et surtout festifs. Nous les quittons
vers minuit, la fête bat son plein, le DJ distribuant le rythme avec ses scratches saccadés.