Paris, au hasard
Il faisait beau, la moto était chaude, nous sommes partis vers Paris.
Après un arrêt sushis boulevard Sébastopol, notre intention était d'aller voir Gerhard Richter à Beaubourg
Eh non, ce n'est pas une photographie, c'est "Betty", une huile sur toile.
Mais Beaubourg, C'EST FERMÉ LE MARDI !!! Et ce n'est pas la première fois que nous nous faisons prendre.
Pas très loin, rue Vieille-du-Temple, à la galerie Xippas, nous avons vu les compositions de Vik Muniz. Un peu déçus car il s'agit des photos des collages et non des collages eux-mêmes. Il est vrai que c'est la technique de Muniz, mais ça manque un peu de profondeur. Cette technique lui permet d'exposer les mêmes oeuvre en même temps aux quatre coins du monde.
Peu importe, la rue Vieille-du-Temple est pleine de ressources. Sur le même trottoir, Weber et Métaux, le paradis des bricoleurs et artistes de génie, où on trouve le tournevis pour visser dans les coins, la vis qu'on cherche vainement ailleurs, le pied à coulisse pour mesurer la quadrature du cercle, le matériel pour faire sa cotte de maille et l'armure qui va avec, bref, ça fait rêver. Juste à côté, le Comptoir des Cotonniers et Zadig & Voltaire (les filles me comprendront).
Grâce à l'excellent guide des éditions Jonglez "Paris méconnu", nous nous sommes aventurés "Chez ma tante", au Crédit Municipal de Paris, ex Mont de Piété. Un film se tournait dans l'établissement, la salle des ventes était fermée et nous n'avons rien vu. Mais savez-vous d'où vient l'expression "Chez ma tante" ? Le fils de Louis-Philippe, le prince de Joinville y déposa sa montre pour honorer une dette de jeu. Il prétexta l'avoir oubliée chez sa tante...
Les dépôts y étaient de tous ordres. Une femme gageait son matelas tous les matins pour acheter des pommes de terre qu'elle revendait dans la journée. Le soir, elle récupérait son matelas, et recommençait le lendemain. On est maintenant plus sélectifs sur les objets gagés mais en 1946, il y avait encore 50 000 matelas dans les réserves du Monde-Piété !!!
Abasourdis par la chaleur, il nous fallait nous abriter à l'ombre de vieilles pierres.
Le collège des Bernardins, rue de Poissy dans le Ve, nouvellement rénové semblait tout indiqué. Magnifique architecture cistercienne du milieu du XIIIe siècle.
Visite guidée à 16 heures. Il n'était que 15 heures. Nous n'avons vu que la grande nef, le petit jardin et la sacristie.
Nous sommes remontés sur la moto, direction le Jardin des Plantes (vieux rêve de René). Nous pensions nous allonger sur une pelouse, à l'ombre, pour lire un peu le roman du moment : La quarantaine de J.M.G. Le Clezio. Mais peu d'ombre et peu de pelouses. Nous avons remonté les allées jusqu'aux serres et au labyrinthe.
Nous avons vu les carrés en friche, des plantes pas belles mais rares, les serres étaient fermées, le zoo ne nous tentait guère et nous n'avions avec nous pas d'enfants qui auraient aimé voir les dinosaures...
Ci-dessous, l'hôtel de charme pour abeilles sauvages :
Nous avons réenfourché le bolide et sommes rentrés les pieds en feu. Douche et lecture... sur le canapé.