Soutine, Hopper, La Bohème, Guardi et Canaletto à Paris

Publié le par kate.rene

ambiance au Mama

Notre cadeau de Noël à nous : trois jours au Mama Shelter (à gauche, dessin inachevé sur l'iPad), trois jours à Paris, quelques expositions...

Chaïm Soutine à l'Orangerie, la collection Paul Guillaume, Madeleine Castaing, les Nymphéas

Edward Hopper au Grand Palais

La Bohème au Grand Palais

Guardi et Canaletto au musée Jacquemart André.

Le temps était clément (sic). Nous avons sillonné la capitale en bus, notre moyen de transport préféré.

Première expo à l'Orangerie que nous ne connaissions pas encore. Contrairement à nos prévisions, il y a des queues partout, même avec des billets en poche.

Outre les toiles de Soutine, magnifiques portraits, écorchés, escaliers, nous avons découvert un personnage : Madeleine Castaing, antiquaire, décoratrice, mécène, amoureuse d'un seul homme, son mari Marcellin. Elle fit la mode des intérieurs de son époque. Elle et son mari prirent Soutine sous leur aile, le firent travailler, l'hébergèrent. Autre personnage dont la collection d'art immense fait le fonds du musée : Paul Guillaume. Grand collectionneur, marchand d'art (Modigliani, Soutine, etc.) qui débuta dans la vie comme mécanicien dans un garage. Après sa mort, son épouse Domenica remariée à Jean Walter, poursuit l'oeuvre de Paul Guillaume. La collection est achetée par l'état et intègre finalement l'Orangerie en 1977. Enfin, nous terminons par les nymphéas de Monet, offertes à l'état. Avec la complicité de Clemenceau, ces toiles seront exposées à l'Orangerie en 1926 dans deux salles ovales aménagées spécialement pour les recevoir.

 

soutine madeleine castaing

soutine enfant de choeursoutine petite fille

 

soutine boeuf écorché

Le 24, nous "faisions" le Grand Palais. Tout d'abord l'incontournable Edward Hopper dont nous avions déjà vu une rétrospective à Chicago. Illustrations pour des magazines, grandes aquarelles, toiles désertées où l'humain, quand il est représenté, semble absent.

Hitchcock se serait inspiré de cette aquarelle pour la maison de Psychose...

hopper la maison de psychoseHopper disait ne vouloir mettre aucune signification dans ses toiles. Mais comment ne pas s'inventer des romans entiers ?

Cette femme en petite tenue, seule sur un lit dans une chambre d'hôtel, contemplant l'air songeur une lettre, les valises encore (ou déjà) fermées, attend-elle quelqu'un ? Quelqu'un qui ne viendra pas ? Ce quelqu'un est-il un amant ? Une maîtresse ?

hopper chambre d'hôtel

 

Et dans ce bureau ? Il fait nuit. Cette femme à la tenue stricte mais moulante à l'excès, qu'espère t'elle de l'homme assis à son bureau et qui semble ne pas faire attention à elle ?

hopper office

 

Quatre personnages face au soleil dans un paysage désert, un cinquième qui lit. Où sont-ils ? À quoi pensent-ils ? Ils sont là mais sont absents. Les gens qui peuplent les toiles de Hopper semblent tous privés de sentiments, de parole, d'être.

hopper in the sunLa dernière toile de l'exposition montre une pièce vide... Presque de l'abstraction et la conclusion logique de la peinture de Hopper.

hopper pièce vide

Seule l'exposition était trop peuplée...

 

bohème Boccaccio BoccaccinoJuste à côté, au Grand Palais, l'exposition "La Bohème - de Vinci à Picasso". Ici, pas d'attente et pourtant...

Plongée dans la vie des bohémiens, diseuses de bonne aventure, nomades, puis au XIXe, la vie de bohème, ou plutôt la vie insouciante et misérable du monde des artistes. La scénographie est magnifique : les oeuvres exposées dans le cadre reconstitué des chambres d'artiste, bistrots, ateliers. Il reste une petite semaine pour s'y précipiter.

À gauche Boccaccio Boccaccino

Ci-dessous De Latour

 

bohème de latour

Dessous,Pettenkofen

bohème pettenkofen

 

Puis Tassaert

 

bohème tassaert

 

Enfin Van Gogh

 

bohème van gogh

 

 

Pour finir ce parcours muséal, après Canaletto à Maillol, Guardi au musée Correr à Venise, le passage obligé était Guardi et Canaletto à Jacquemart André. Magnifique écrin pour cette exposition malheureusement beaucoup trop fréquentée. Intéressante confrontation entre védutistes. Pas beaucoup de toiles exposées mais il faut dire que trois expositions sur le même sujet au même moment...

 

Entre temps, nous avons fait une petite visite dans l'étonnante maison Deyrolle, dernier taxidermiste parisien. C'est rue du Bac et c'est à ne pas manquer...On peut y acheter un éléphant empaillé, une girafe, un ours ou encore une panthère, plus modestement des tableaux de papillons, des collections entières de coléoptères, d'insectes, d'araignées géantes...

Publié dans art - peinture - etc.

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