Venise le 14 octobre
René s'est encore levé, pas moi. C'était le jour des Giardini, deuxième volet de la biennale. Nous avons attaqué par le pavillon suisse (il y avait la queue devant l'entrée). Voyage labyrinthique dans l'ère de la consommation, de la violence que l'artiste refuse. C'est fort et souvent beau, le délire avec les coton-tige est très esthétique.
Le pavillon français confié à Boltanski "Chance" est intéressant. Sur une structure de tubes métalliques défile sans fin des photos de nouveaux-nés. Lorsqu'une sonnerie retentit, la chaîne s'arrête et la photo d'un bébé s'affiche sur les moniteurs. Que deviendra ce bébé choisi au hasard ? Que sera sa vie ? Destin, Chance ? Deux compteurs affichent d'un côté en rouge le nombre de décès, de l'autre côté en vert le nombre de naissances. Dehors des chaises diffusent la même question dans plusieurs langues lorsqu'on s'y assied : "Est-ce la dernière fois ?"
Il faisait beau et la promenade dans les Giardini était très agréable. Pour le reste, quelques vidéos intéressantes mais rien de bien transcendant à notre avis. Le café des Giardini est toujours aussi beau...
Dans le pavillon central, encore des photos, des vidéos, les Tintoret et partout des pigeons empaillés (ont-ils dépeuplé la place Saint-Marc ?) Nous sommes rentrés à pied pour acheter Prosecco, pâtes et pain. Halte sur un banc à la Bragora pour lire une nouvelle vénitienne.
Le dessin du jour, pendant la lecture campo de la Bragora en face de l'église où fut baptisé Vivaldi