Voyage outremer
René n'était jamais à Hoëdic. C'est chose faite. Nos amis Yvan et Maryvonne nous ont emmenés en bateau jusqu'à l'île soeur de Houat, si proche et pourtant si différente.
Le capitaine : Yvan
Le mousse : Émile
La figure de proue : Maryvonne
Un marin d'eau douce un peu emprunté : moi
L'arrivée sur le port d'Hoëdic n'est pas très engageante : poubelles, WC publics malodorants, foutoir, rebut et déchets en tout genre. Le village est charmant, un peu trop "léché", touristique. Alors que le centre de Houat est resserré sur lui-même, les rues d'Hoëdic sont aérées, larges avec des terrasses, des places et des jardinets un peu partout. Pour les amoureux des églises et des cimetières, le voyage vaut le détour. Près d'une église très simple mais magnifiquement décorée et émouvante, se dresse un cimetière avec vue sur mer très particulier. L'artiste funéraire du coin a inondé de son art les tombes, presque toutes de la famille Blanchet : des croix très entretenues en fer recouvertes de peinture aluminium. Elles semblent toutes identiques, mais non : un détail du feuillage, un ornement fruité les distinguent les unes des autres. L'effet est saisissant. La petite église cherche des subsides pour une réfection (comme partout). Des photos parleront mieux que moi :
Au fond, sous la tribune, les cordes qui servent encore à sonner les cloches. Et suspendus au plafond, les bateaux ex-votos.
Au retour, nous avons contourné Houat par l'Ouest, par la passe des Béniguets où le courant et le vent sont forts, le Cap Horn houatais en quelque sorte. Pour une fois, nous avons vu le fort d'en bas et ses impressionnants canons qui n'ont, paraît-il jamais servi. Le soleil en contre-jour nous a offert une vision d'enfer sur les rochers.
* Article dédié à Édith... qui aime les belles églises et les beaux cimetières et qui a tendance à perdre le Nord.