Les trucs qu'on a lus et qu'on a aimés (ou pas)

Cette rubrique ne recense que les ouvrages qui nous ont vraiment marqués.

Homère, L'Iliade et L'Odyssée

Stephan Zweig

Dumas******

Le Chevalier d'Harmental, ou la conspiration de Cellamare

Joseph Fouché

Chantal Thomas***

L'échange des princesses, Seuil 2013

Alexandre Dumas**************

Le comte de Montecristo, Pléiade

Stephan Zweig*****

Marie-Antoinette, Bibliothèque Grasset, 2010

Julien Gracq************************

Le rivage des Syrtes

Pierre Lemaitre*******

Au revoir là-haut, Albin Michel, 2013   

Ann Radcliffe**

Les mystères du château d'Udolphe, Librairie José Corti, 1984 

Balzac, fervent lecteur d'Ann Radcliffe au point d'avoir parfois adopté son style. Dans notre bibliothèque, ce livre attendait qu'on le prenne...

 

Nous aimons les entreprises de longue haleine et nous entamons une... solide.

Nous avons fait l'acquisition, d'occasion des douze volumes de la Pléiade de La Comédie Humaine de Balzac. Le tome 1 est commencé à Houat le 25 août 2012. Un concentré des personnages de chaque roman ainsi qu'un bref résumé sera proposé dans les articles de ce blog. Balzac 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7,

 

Lawrence Durrell********

Le quatuor d'Alexandrie

Je l'avais lu il y a une trentaine d'année. Il m'avait marquée.

Nous l'avons relu. Peut-être le relirons-nous encore...

Littérature incontournable

 

Pierre Lepère***

Le ministère des ombres - Éditions de la différence

"La distrâce de Nicolas Fouquet, surintendant des Finances de Louis XIV, a fasciné les écrivains, d'Alexandre Dumas à Paul Morand. Que nous dit Pierre Lepère en s'attachant à son tour au flamboyant ministre déchu ? Qu'il n'y a qu'un pas entre le sommet de la gloire et le fond du gouffre. Que le pouvoir - sa quête et son exercice - a beaucoup à voir avec le donjuanisme et que les perdants, tel Napoléon à Sainte-Hélène, sont magnifiques surtout quand ils ont connu des victoires éclatantes..."

 

Pour vous allécher, un extrait dans une langue fleurie où Lepère donne une description d'Anne d'Autriche :

 

"Anne d'Autriche arborait la machoire prognathe des Habsbourg que la gloutonnerie des femmes délaissées enrobait d'une cire grasse et blême. Avide comme une laie sauvage, elle attrapait entre ses grosses lèvres tout le comestible des choses. Elle buvait sec des vins de son pays, des crus de Castille au goût boisé où se mêlaient l'âcreté du sang, la griserie du sable et l'or soyeux du soleil. En amour, c'était une croqueuse de fretin. Elle raffolait des petits blondins, des muguets fritottés, des pages rougissants à feuilleter nus dans des baldaquins d'insomnie."

 

Tolstoï

Guerre et paix - La Pléiade

Nous venons d'entamer cette saga ce week end et déjà, nous sommes accros...

 

MacMurphy****

Lonesome Dove

Western en deux tomes.

Écriture et personnages truculents, la traversée depuis le Texas jusqu'au Montana d'une équipe de cowboys avec leur troupeau. Rangers, indiens, saloons, tout y est. Un livre qui ressemble à un film. On rit et on pleure en suivant ces hommes qui s'avèrent être fragiles, innocents et craintifs (ils vomissent, pleurent beaucoup, ont peur des fantômes, de l'eau des ours et des indiens).

 

Balzac***************

Splendeurs et misères des courtisanes - Éditions Livre de poche Classiques

Nous allons, après cette lecture, devoir livre les 12 tomes de la Comédie humaine, collection Pléiade !!!

Souvenirs lointains du Père Goriot, du Lys dans la vallée, de La cousine Bette... mais si lointains qu'oubliés.

Finalement, les classiques, c'est bon. (Nous avons sous le coude Guerre et Paix et Tolkien)

 

Alexandre Dumas père

Le Vicomte de Bragelonne - Éditions Bouquins - 2 tomes 

 

Alexandra Lapierre***

Artemisia - Éditions Laffont

Nous venions de voir l'expo Artemisia Gentileschi au musée Maillol et sur un rayon de l'excellente Librairie du Port de Quiberon, le livre nous a tendu sa couverture. Et merci !

Vie à peine romancée de ce peintre hors du commun. Pendant cinq ans, Alexandra Lapierre a retourné les archives, traduit les minutes des procès, recherché en Italie, à Londres et un peu partout les bribes de cette vie et leur a donné une forme. Le résultat est passionnant.

" En 1611, à Rome, dans un atelier du quartier des artistes, la jeune Artemisia se bat avec fureur pour imposer son talent. Son adversaire le plus redoutable n'est autre que son père, son maître, le célèbre peintre Orazio Gentileschi. Il voudrait cacher au monde sa sensualité et surtout son génie. Mais le destin bouleverse les plans d'Orazio : son meilleur ami viole Artemisia. Commence alors un duel dont le père et la fille seront tour à tour la victime et le vainqueur. Artemisia, c'est le drame d'un amour fou, de la tendresse et de la haine entre deux êtres enchaînés par les liens du sang. C'est la douloureuse rivalité entre deux artistes qui s'immiscèrent dans l'intimité des papes et des rois en un temps où art rimait avec pouvoir et politique. C'est l'histoire de villes - Rome, Florence, Naples, Venise, Londres - où éclatèrent les passions d'hommes en quête de beauté."

 

L'anneau et le livre - Éditions Le bruit du temps

« Vous voyez ce vieux livre, jaune, carré, que je lance en l'air, que je rattrape, que je fais tourner en le tenant par ses plats de vélin ridé ? C'est du fait à l'état brut, sécrété par la vie humaine, quand les cœurs palpitaient fort, les cerveaux battaient, inondés par la montée du sang, il y a deux siècles. Voyez-le vous-même. J'ai trouvé ce livre, en ai donné une lire, huit pence d'Angleterre tout juste (remarquez la prédestination) quand une Main, toujours au-dessus de mon épaule, m'a donné une poussée, [...] »

« So you see this square old yellow Book, I toss
In the air, and catch again, and twirl about
By the crumpled vellum covers, pure crude fact
Secreted from man's life when hearts beat hard,
And brains, high-blooded, ticked two centuries since?
Examine it yourselves! I found this book,
Gave a lira for it, eightpence English just,
(Mark the predestination!) when a Hand,
Always above my shoulder, pushed me once, [...] »

« Je vais donc remettre en scène ce drame de jadis. Il va se dérouler à nouveau, pour que les hommes puissent en juger, non, sans doute, à l'aide de leurs sens, de leur vue, lesquels, en mettant les choses au mieux, n'acquièrent qu'une connaissance imparfaite ; car quel mortel a jamais perçu de façon intégrale comment le cœur meut le cerveau, et l'une et l'autre main ? Donc, pas de vérité trop pure pour être digérée par l'homme ; mais le vrai mélangé au faux, le lait dont on peut se nourrir actuellement, non la forte viande qu'il sera peut-être capable de supporter un jour ; juger, donc, sur des voix ; ce que nous appelons le témoignage ; tumulte qui se répercute, fait vivant dont le bruit s'assourdit, discuté, répandu, dispersé en murmures ; et pourtant source de tout qu'il semble que nous apprenions ; car que savons-nous, sinon ce que des mots nous apportent ? »

Anonyme

Le livre sans nom

On raconte que l'auteur ne serait autre que Quentin Tarentino. Nous avons suivi avec angoisse les tribulations du terrible Bourbon Kid qui tue dès qu'il a commandé un Bourbon...

"Santa Mondega, une ville d’Amérique du Sud oubliée du reste du monde, où sommeillent de terribles secrets…
Un mystérieux tueur en série, qui assassine ceux qui ont eu la malchance de lire un énigmatique livre sans nom…
La seule victime encore vivante du tueur, qui, après cinq ans de coma, se réveille, amnésique…
Deux flics très spéciaux, un tueur à gages sosie d’Elvis Presley, des barons du crime, des moines férus d’arts martiaux, une pierre précieuse à la valeur inestimable, un massacre dans un monastère isolé, quelques clins d’œil à Seven et à The Ring… et voilà le thriller le plus rock’n’roll et le plus jubilatoire de l’année !"

 

Jean Potocki

Le manuscrit trouvé à Saragosse (Éditions José Corti)

"Du vivant de Potocki, seules furent imprimées les Journées 1 à 13, sous forme de placards non mis dans le commerce, et des extraits (Avadoro et Dix journées de la vie d’Alphonse Van Worden) dont l’authenticité est controversée, en tout environ la moitié du texte. En 1847, Edmond Chojecki publia à Leipzig une traduction intégrale en polonais, d’après un manuscrit qu’il tenait des archives de la famille Potocki et qu’il aurait ensuite détruit. Cette version connut quelques réimpressions. Le public français ne découvrira l’auteur qu’en 1958, grâce à la publication par Roger Caillois d’une partie (un quart environ) du roman. La présente édition, basée sur la totalité des sources accessibles (les imprimés, les autographes et copies manuscrites de fragments de l’œuvre et la traduction de Chojecki), restitue l’ensemble de l’œuvre dans sa langue originale, le français.
     Arrivé en Espagne pour devenir capitaine des Gardes wallonnes, le jeune Alphonse Van Worden est entraîné dans une étrange aventure, qui prendra l’allure d’une épreuve initiatique. Pendant les deux mois qu’il passe dans la chaîne des Alpujarras, plusieurs personnes lui racontent l’histoire de leur vie, où interviennent les narrations que leur ont faites d’autres personnes qui relatent à leur tour les récits qu’elles ont entendus… et ainsi de suite jusqu’à une quintuple mise en abîme.
     Mais le Manuscrit trouvé à Saragosse n’est pas seulement l’exemple classique du "roman à tiroirs", véritable labyrinthe ou kaléidoscope où les histoires et les destinées se reflètent les unes dans les autres : c’est aussi une somme romanesque de tous les genres : roman picaresque, histoire de brigands, roman noir, conte fantastique, roman libertin, conte philosophique, histoire d’amour, toutes ces formes s’entrelacent en un ballet féerique parfaitement réglé. Cette complexité n’est pas gratuite : le texte devient le miroir d’un univers à perspectives multiples, où coexistent des systèmes de valeurs, des conceptions religieuses et philosophiques, des sentiments de l’honneur apparemment incompatible. C’est la "modernité" apparente d’un texte qui, tel Gulliver, Don Quichotte et les grands romans du XXe siècle, transcende son époque et le genre du roman."

 

Henri Loevenbruck

L'apothicaire (chez Flammarion)

"Il vécut à Paris en l'an 1313 un homme qui allait du nom d'Andreas Saint-Loup, mais que d'aucuns appelaient l'Apothicaire, car il était le plus illustre et le plus mystérieux des préparateurs de potions, onguents, drogues et remèdes..."
Un matin de janvier, cet homme découvre dans sa boutique une pièce qu'il avait oubliée... Il comprend alors que jadis vivait ici une personne qui a soudainement disparu de toutes les mémoires.
L'Apothicaire, poursuivi par d'obscurs ennemis, accusé d'hérésie par le roi Philippe le Bel et l'Inquisiteur de France, décide de partir jusqu'au mont Sinaï.
Entre conte philosophique et suspense ésotérique, L'Apothicaire est une plongée vertigineuse dans les mystères du Moyen Age et les tréfonds de l'âme humaine."

 

Pierre Choderlos de Laclos

Aux éditions de la Pléïade, Les liaisons dangereuses, roman épistolaire de la fin du XVIIIe siècle, où s'affrontent la marquise de Merteuil et le vicomte de Valmont, Mme de Tourvel, Cécile de Volanges et le pauvre Chevalier Danceny. René m'a offert la version Pléïade de ce monument que nous lisons, bien sûr, à haute voix. Délectable, intemporel, cruel, retors. Je ne l'avais jamais lu et n'en connaissait que les célèbres adaptations cinématographiques , celle de Roger Vadim (avec Jeanne Moreau et Gérard Philipe), le merveilleux film de Stephan Frears (avec Glen Close et John Malkovich).

 

Raymond Trousson

Voltaire (chez Tallandier)

Une vie de Voltaire sans concession. Nous sommes tombés d'accord pour penser que Voltaire, tout au moins dans la première partie de sa vie était un sale petit con arriviste et pique-assiette. Mais ça n'engage que nous. Pour le reste, il est évident que ce fut un grand homme à défaut d'être un homme tout court. Passionnant.

 

Jean-François Parot (ambassadeur en Guinée-Bissau et historien de formation)

Le noyé du grand canal (chez JC Lattès)

Voici la 4ème de couverture :

À la cour de Versailles, la reine s'ennuie. D'escapades nocturnes en bals costumés, Marie-Antoinette s'étourdit de plaisirs... mais la fête tourne court lorsqu'un de ses précieux bijoux, volé pendant le Bal de l'Opéra, devient l'enjeu d'une affaire aux multiples ramifications. Alors que la guerre navale se développe contre l'Angleterre, Nicolas Le Floch, commissaire au Châtelet et familier des arcanes du pouvoir, plonge dans un jeu de dupes au parfum de trahison.Entre les frasques du duc de Chartres, les manigances du comte de Provence, le double jeu de l'inspecteur Renard et un assassin qui le défie avec orgueil, Le Floch n'aura pas la tâche facile. Car à la cour, ce royaume du mystère et de l'indiscrétion, toutes les batailles ne se jouent pas à fleurets mouchetés !

 

John Burnside

Les empreintes du diable (chez Métailié)

Tout le monde n'a pas l'air d'accord avec nous (voir lien) mais nous l'avons lu en deux jours, à haute voix, comme à l'habitude, sur notre canapé de Vézelay et nous avons beaucoup aimé.

 

Jean-Pierre Luminet

Les bâtisseurs du ciel (chez JC Lattès)

Quatre romans contant la vie de Copernic (Le secret de Copernic), Kepler (La discorde céleste), Galilée (L'oeil de Galilée) et Newton (La perruque de Newton). Sous la forme de romans, l'épopée des découvreurs d'étoiles, mi-historique, mi-romancée. Foisonnant, drôle et merveilleusement documenté. L'auteur est astrophysicien, directeur de recherches au CNRS, c'est tout dire. Bien entendu, nous le lisons à haute voix.

 

Pour rire un peu

La Genèse

 

Philippe Roth

"Indignation". Les bouquins de Philippe Roth sont un bonheur de littérature. Pas toujours très gais, mais un humour corrosif, une étude de moeurs intemporelle. On y sent toujours l'autobiographie cachée. Nous le lisons à haute voix.

Extrait de la 4e de couverture :

"Nous sommes en 1951, seconde année de la guerre de Corée. Marcus Messner, jeune homme de dix-neuf ans, intense et sérieux, d'origine juive, poursuit ses études au Winesburg College, dans le fin fond de l'Ohio. Il a quitté l'école de Newark, dans le New Jersey où habite sa famille. Il espère par ce changement échapper à la domination de son père, boucher de profession, un homme honnête et travailleur, mais qui est depuis quelque temps la proie d'une véritable paranoïa au sujet de son fils bien-aimé. Marcus, en s'éloignant de ses parents, va tenter sa chance dans une Amérique encore inconnue de lui, pleine d'embûches, de difficultés et de surprises.

Éditions Gallimard

 

John Updike

J'en parle dans "Pique-nique au Tal" et il y a un extrait dans les Recettes (Les trucs qu'on a mangés et qu'on a aimés (recettes) ) . Nous insistons : À LIRE

 

Paul Auster

René vient de lire le dernier Paul Auster. Je n'ai pas pu avoir de critique exploitable. Chaque fois que je lui ai posé la question : "C'est bien ?", il m'a répondu : "Ça raconte une histoire" ou bien "C'est bizarre". Je vais le lire moi-même et je vous ferai part de mes impressions.

 

Haruki Murakami :

Kafka sur le rivage, "Conte initiatique du XXIe siècle". Génial, mystérieux, envoûtant, poétique, haletant.
http://www.evene.fr/livres/livre/haruki-murakami-kafka-sur-le-rivage-17614.php
La fin des temps, ou, si tu perds ton ombre, t'es plus rien. Étonnant et jouissif, fabuleux et inventif.

La course au mouton sauvage (à lire avant le suivant)

Danse, danse, danse, à la recherche du temps perdu ? Tout aussi captivant que les deux autres.

José Saramago :
Le voyage de l'éléphant, roman pseudo-historique qui nous fait parcourir l'Europe du XVIe siècle, de Valladolid à Vienne, derrière un éléphant, cadeau fait par le roi du Portugal Jean III à l'archiduc Maximilien d'Autriche.
http://www.evene.fr/livres/livre/jose-saramago-le-voyage-de-l-elephant-41165.php

Albert Cohen :
Vous avez déjà lu Belle du Seigneur ? Oui, alors, relisez-le. Non, alors, ne passez pas à côté, c'est grand. Nous on se le lit à haute voix et c'est encore mieux. Mangeclous, c'est rabelaisien. La quête au trésor des valeureux ne vous laissera pas indifférent. Abracadabrant et drôle.

Édith de la Héronnière
Écrivain, vézelienne, elle raconte Vézelay mieux que Jules Roy. Ses livres : La Ballade des pélerins, Vézelay, Les labyrinthes de jardin, Histoires lapidaires, Guerres, Joe Bousquet, Du volcan au chaos, Mais la mer dit non, etc. Écriture merveilleuse comme l'auteur que nous avons la chance de connaître. Sa résidence principale est à Paris mais elle a acquis à Vézelay l'ancienne maison de Georges Bataille et elle y vient souvent pour écrire. À mi village, la maison est perchée et domine le versant Nord Ouest de la colline.  

 

Giacomo Casanova

Histoire de ma vie

C'était un aventurier, mais aussi un humaniste, un philosophe, un homme de son temps. Et quelle écriture !

 

David Boratav

http://www.gallimard.fr/rentree-2009/DavidBoratav.htm

Murmures à Beoglu. Voyage initiatique à la recherche de ses racines ? Brillant !