Les trucs qu'on a mangés (ou pas) et qu'on a aimés (recettes)

Moi, Veronica Franco, courtisane à Venise - Michèle Teysseyre - Clairsud.

 

La tourte aux huîtres de Siora Agnese

 

Procurez-vous une douzaine d’huîtres de belle taille. Faites une pâte avec de la farine de froment, du sel, du bon gras, un jaune d’oeuf et un peu d’eau. Foncez une tourtière. Après avoir ôté les huîtres de leur coquille, faites-es revenir dans de l’huile d’olive avec quelques fines herbes hachées. Ajoutez leur eau additionnée de verjus ou de vin blanc. Incorporez 4 jaunes d’oeuf, des raisins secs de corinthe, une pincée de canelle et du gingembre râpé puis faire cuire doucement ce mélange. Quand celui-ci aura pris la consistance d’une crème, versez-le sur la pâte, couvrez le tout avec une abaisse dorée au jaune d’oeuf. Enfournez la tourte sous la cloche à braise et mettez à cuire lentement.

 

 

La soupe de poissons au lait de coco maison
darne de saumon
dos de cabillaud
ou lotte
ou n’importe quel poisson ferme
coquilles st Jacques (facultatif)
grosses crevettes ou écrevisses (pour décorer)
salicorne
ail, échalote, verveine citronnelle, curry, sel, poivre, gingembre frais, citron vert, persil et coriandre 
fumet de poisson (du vrai ou en poudre)
lait de coco (deux boites) 
 
Dans un mortier, piler l’ail (3 belles gousses), une échalote, une quinzaine de feuilles de verveine citronnelle, une cuillerée à café de curry, sel, poivre, une cuillerée à café de gingembre râpé, un demi jus de citron vert, quelques feuilles de persil et de coriandre.
Mélanger la pâte obtenue avec le lait de coco. Faire réchauffer sans faire bouillir.
Dans le fumet de poisson, faire cuire les poissons en surveillant et en retirant à mesure que les morceaux se détachent pour le cabillaud, et dès que la peau se détache pour le saumon - je te fais confiance pour que le poisson ne soit pas trop cuit -
Je cuis les coquilles st Jacques séparément à la poêle.
Faire cuire la salicorne dans de l’eau bouillante une ou deux minutes (ça doit rester croquant)
Répartir dans des bols le poisson en morceaux, les coquilles, la salicorne.
Verser le lait de coco bouillant allongé avec du fumet de poisson de cuisson (goûter le mélange : le lait de coco ne doit pas être trop épais, mais pas trop dilué non plus, je fais cela au pif… et pas toujours avec la même réussite).
décorer avec la crevette.
Servir avec du riz basmati.
Buon apettito
 
Thomas Mann, Les Buddenbrook - La recette de la carpe au vin rouge
 
"Vous coupez la carpe en morceaux assez gros, Chères amies ; vous la mettez dans une casserole avec des oignons des clous de girofle et des croûtons grillés ; puis vous mettez au four en ajoutant une pincée de sucre et une noix de beurre. Gardez-vous de laver la carpe, mais toute bonne, pour l'amour de dieu ! Il faut qu'elle conserve tout son sang..."
Le texte ne dit pas quand intervient le vin rouge
 
La Castradina, le plat qui se déguste le jour de la fête de la Salute, le 21 novembre
 

Castradina in brodo cole verze sofegae (Castradina con le verze “sofegae”)

 

Testo a cura di Pierluigi CeolinExecutive chef e scrittore viveper lo più a La Coruña, in Galicia (E) dove tiene corsi di cucina mediterranea ed è contitolare di un ristorante. Curatore di rubriche gastronomiche, collabora anche con il settimanale “Gente Veneta”. Da tempo si interessa di tradizioni religiose, storiche e popolari in cucina e ha lavorato in questi ultimi anni per il recupero della identità veneta.


Fino a pochi decenni fa, la castradina era un piatto molto comune, poco costoso e di facile preparazione. 
Un piatto come disse M. Salvadori de Zuliani: “de obligo su le tole, sia dei povareti che dei siori, nobili o mercanti” e con i fondi di questo stufato, tagliati a piccolissimi pezzi, si potevano preparare altre due ricette: i “risi rabaltai cola castradina” o i “risi in cavroman”.
INGREDIENTI PER 6 PERSONE

Per la Castradina: 1.5 kg di carne di castrato già pronta, 1 kg di sedano verde
2 cipolle, 2 carote, Alcune foglie di alloro, Un rametto di timo, Alcune bacche di ginepro
Per le “verze sofegae”: 1 Kg di verza circa. Olio extravergine di oliva q.b., 1 cipolla, 1 spicchio di aglio tritato, 1 ramoscello di rosmarino, Brodo vegetale, Sale e pepe q.b.
PREPARAZIONE
1 Metto a bagno la carne di castrato per almeno un giorno, prima in acqua bollente, poi in acqua tiepida, cambiandola più volte, il tutto per togliere sia il sapore dell’affumicatura che il salato, ma soprattutto per farla rinvenire.
2 Dopo questa operazione la faccio bollire per un’ora e mezza con il sedano, le cipolle, le carote, l’alloro, il timo, le bacche di ginepro. 
3 Tolgo dal fuoco, lascio raffreddare la carne tenendola in un luogo fresco ed elimino il grasso rappreso in superficie. 
4 Rimetto la carne sul fuoco e cucino per altre cinque ore per ottenere lo stracotto.
5 Nel frattempo ricavo dalla verza le foglie bianche, la lavo e la taglio a pezzi versandola in una casseruola dove avrò fatto appassire una cipolla tritata con l’aglio e l’olio. 
6 Lascio tostare per circa sette minuti, insaporisco con il sale e il pepe macinato al momento e continuo la cottura a fuoco basso e casseruola coperta, bagnando se necessario le verze con il brodo vegetale.
7  Sfiletto la carne, e la metto assieme alle verze facendo terminare la cottura di quest’ultime. 
8 Alla fine otterrò così un composto piacevolmente morbido.

 

Pasta alle vongole - Pâtes aux palourdes - pour 6 personnes
 
pasta alle vongole
 
500 g de spaghetti (j'ai pris des fetuccine fraîches)
1 kg de vongole veraci
3 gousses d'ail épluchées
1/2 botte de persil haché
1 demi-verre de vin blanc
huile d'olive
un peu de piment
sel, poivre
Laver les palourdes à l'eau courante. Les faire tremper 3 à 4 heures dans de l'eau salée avec du gros sel pour leur faire dégorger le sable. Jeter les coquilles déjà ouvertes. 
Faire chauffer à feu vif une cuillère à soupe d'huile d'olive avec une gousse d'ail coupée en deux et verser les palourdes. Couvrir. Après deux minutes, secouer souvent la casserole pour que la chaleur se répartisse. Quand les palourdes sont ouvertes, ajouter la moitié du persil, mélanger et verser dans une passoire en gardant le jus. Jeter les palourdes qui ne sont pas ouvertes. Filtrer et garder l'eau de cuisson. Sortir des coquilles la moitié des palourdes et garder le tout au chaud.
Faire cuire les spaghetti dans une grande quantité d'eau bouillante, mais très al dente. 
Pendant ce temps, faire chauffer deux gousses d'ail coupées en deux dans 3 cuillères d'huile d'olive. Ajouter l'eau de cuisson des palourdes et porter à ébullition. Ajouter les spaghetti pré-cuits et terminer leur cuisson dans le jus des palourdes en mélangeant sur feu vif. Un peu avant de servir, ajouter les palourdes décoquillées et les palourdes non décoquillées. Enlever l'ail. Ajouter le poivre et le reste du persil haché, un peu de piment (facultatif). Ne pas ajouter de sel : l'eau des palourdes est déjà très salée...
L'ho fatto, è buonissimo !!
 
Proust oblige : une recette de madeleine

Ingrédients pour 20 madeleines environ:

3 oeufs
130 g de sucre 
20 g de miel doux 
150 g de farine
125 g de beurre ou de margarine
1 pincée de sel
5 g de levure chimique
zeste d'1/2 citron ou d'orange ou vanille

Préparation:

1/ Faire ramollir le beurre au micro-onde ou au bain-marie.
Battre les oeufs avec le sucre, la pincée de sel et le miel jusqu'à ce que le mélange blanchisse et double de volume.

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2/ Rajoutez la farine additionnée de levure.
Terminez avec le beurre en pommade et éventuellement le zeste de citron, d'orange ou la vanille.
Mettre la pâte au réfrigérateur au minimum 2 heures ou une nuit (idéal).
(C'est le choc thermique (différence de température) qui va vous permettre d'obtenir une belle bosse donc il faut absolument laisser reposer la pâte au réfrigérateur)

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3/ Préchauffer le four à 230°C.
Beurrer et fariner les moules (même s'ils sont en silicone). 
Remplir les alvéoles du moule à madeleines d’une cuillère à soupe de pâte sans l'étaler .

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4/ Enfourner et baisser immédiatement à 200°C.
Au bout de 3 à 5 min, le centre de la madeleine forme une petite dépression : baisser encore le thermostat du four à environ 180°C et poursuivre la cuisson. A la place de la dépression, va se former le bombé caractéristique de la madeleine, la fameuse "bosse".
Lorsque les madeleines sont dorées et bombées (4 à 5 min supplémentaires), les sortir du four et les démouler immédiatement sur une grille pour les laisser refroidir.

Umberto Ecco, dans Le nom de la rose, nous livre cette recette de Salvatore,
L'angelot en palette :
 
"- Comment c'est ?
- Facilis. Tu prends de l'angelot pas trop vieux, ni trop salé et coupé en tranches minces, en bouchées carrées ou sicut te plaît. Et postea tu mettras un doigt de beurre ou de saindoux frais à réchauffer sobre la vraisia. Et dedans vamos à déposer deux tranches d'angelot, et comme il te semble tendre, sucrum et cannelle supra positurum du bis. Et sers tout de suite in tabula, car il faut le manger todo chaud.
- Va pour l'angelot en palette, lui dis-je. Et il disparut vers les cuisines en me disant de l'attendre. Il arriva une demi-heure après avec un plat recouvert d'un linge. L'odeur était bonne."
 
Nous lisons en ce moment La ferme africaine de Karen Blixen. Elle a aussi écrit Le dîner de Babette, mis à l'écran sous le nom de Le festin de Babette. Voici une recette d'un des mets de ce festin :

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CAILLES EN SARCOPHAGE
(Recette de Karen BLIXEN - Le festin de Babette)

Préparation : 1 heure
Temps de cuisson : 1 h 30 en plusieurs étapes

Ingrédients : 500 grammes de pâte feuilletée
1 jaune d’oeuf battu dans 2 cuillères à soupe d’eau
8 cailles désossées (à l’exception des cuisses et des ailes), réserver les os
Sel, poivre moulu fraîchement
6 cuillères à soupe de cognac
75 grammes de truffes noires hachées
250 grammes de foie gras d’oie, frais de préférence
5 cuillères à soupe de beurre sans sel
3 échalotes hachées
1 verre de vin blanc sec
4 tasses de fond de volaille
2 cuillères à thé de Maïzena dissoutes dans 2 cuillères à soupe de vin blanc
8 gros champignons aux chapeaux parfaits
1 cuillère à thé d’huile d’arachide

Recette : Préchauffer le four 200°C.
Couvrir la plaque de papier sulfurisé.
Rouler la pâte sur une planche légèrement farinée jusqu’à 6 millimètres d’épaisseur et découper en 8 ovales de 10 cm de large et de 12,5 cm de long.
Piquer avec les dents de la fourchette et badigeonner avec le jaune d’œuf dilué dans l’eau.
Faire cuire pendant 12 à 15 minutes.
Sortir du four et mettre à refroidir.
Avec un couteau aiguisé, découper le côté sans couper le fond et enlever les couches intérieures pour former un ovale creux [sic].
Rincer et sécher les cailles, saupoudrer les cavités de sel, de poivre et d’un peu de cognac, ainsi que de truffe.
Partager le foie gras en 8 portions à placer dans chaque caille.
Fermer les cailles (si nécessaire avec de la ficelle de cuisine).
Mettre les cailles au frigo jusqu’à la cuisson.
Faire chauffer 1 cuillère à soupe de beurre dans une casserole à fond épais.
Ajouter les os réservés et faire dorer légèrement.
Ajouter les échalotes, baisser le feu, remuer constamment pendant 3 minutes.
Ajouter 3 cuillères à soupe de cognac, le fond de volaille et déglacer la casserole.
Laisser mijoter pendant 30 à 40 minutes pour réduire la sauce.
Passer la sauce et ajouter la Maïzena, mélanger.
Remettre dans une casserole propre et remuer jusqu’à épaississement.
Ajouter le reste de truffes, sel, poivre.
Faire sauter les chapeaux des champignons dans 2 cuillères à soupe de beurre.
Réserver.
Environ 20 minutes avant de servir, préchauffer le four à 175-180°C.
Chauffer à feu moyen le reste de beurre et l’huile dans une poêle à fond épais, faire dorer les cailles de tous les côtés pendant environ 5 minutes.
Passer les cailles au four pendant 10 minutes.
Pendant ce temps, déglacer la poêle avec le cognac restant (environ 2 cuillères à soupe) et ajouter le déglaçage à la sauce.
Sortir les cailles du four, en enlever la ficelle et les conserver au chaud.
Pour servir, réchauffer la sauce.
Placer les ovales sur une plaque et disposer une caille sur chacune, puis mettre à réchauffer au four pendant 5 minutes.
Dresser sur un plat de service ou dans les assiettes et disposer 1 cuillère de sauce sur chaque caille et dans l’assiette, puis placer les chapeaux des champignons au sommet de chaque caille.
Servir immédiatement.
Vin : Clos de Vougeot 1845 !!!
 
Tramezzini
tramezzini.jpgPour l'apéro ou pour un brunch ou pour...
Les tramezzini sont une spécialité vénitienne. On en trouve de bons presque partout. De retour de Venise, j'ai eu envie d'expérimenter :
Il faut du pain de mie sans croûte (Harry's par exemple).
Faire une mayonnaise et en tartiner chaque tranche. Ensuite, c'est l'imagination qui parle. Il faut du jambon, blanc ou de Parme coupé en tranches très fines, des tranches fines de tomate ou d'oignon ou les deux, des asperges vertes, de la roquette et surtout des oeufs durs. On peut mettre un peu de persil plat ou du basilic. On peut varier avec du saumon fumé et des brins de fenouil. Bref, on fait ce que l'on veut. Empiler les ingrédients sur une tranche de pain de mie, recouvrir avec la seconde tranche. En appuyant bien pour souder le tout, on coupe en diagonale. Et on mange...
 
Encore une recette "volée" sur le blog de Lorenzo, pas encore testée, mais c'est pour bientôt

Voici la recette du flan aux asperges (La Zucca)
Il faut des asperges vertes surgelées en bocal ou mieux fraîches (mais ce n'est pas la saison), 450 grammes (environ 3 bottes), un peu de ciboulette, 150 gr de parmesan râpé, 250 ml de crème fraîche épaisse, 6 oeufs, du sel et du poivre, du beurre pour le moule. Pour la fondue, il faut : 200 gr de parmesan frais, et du lait entier.

Commencez par laver les asperges et les faire pocher dans de l'eau bouillante salée puis les passer sous l'eau froide pour préserver leur couleur. Mixer finement les asperges et la ciboulette jusqu'à obtenir une purée bien lisse. Dans un bol, battre les oeufs avec la crème et ajouter le parmesan râpé, du sel et du poivre. Ajouter la purée d'asperges Bien mélanger le tout et mettre la préparation dans un moule à cake beurré. Cuire au four au bain-marie (th.160°) pendant 30 à 40 minutes (selon que les asperges sont fraîches, surgelées ou en bocal). Préparer la fondue au dernier moment : faire fondre de parmesan que vous aurez râpé au dernier moment en ajoutant peu à peu du lait entier jusqu'à obtenir une crème épaisse mais pas collante. On peut aussi adoucir en ajoutant du mascarpone (dans ce cas on mettra moins de lait). Dès que le flan est cuit (quand la pointe d'un couteau ressort sèche), le démouler. Couper des tranches épaisses, les napper de la fondue, décorer avec des brins d'asperges entiers.


S. Croce, 1762, calle del Megio
(entre S. Giacomo dell'Orio et S.Stae)
ouvert à midi et le soir. Fermé le dimanche
Prix moyens : 25 à 30 € sans la boisson
Réservation recommandée au : 041 52 41 570
Le boeuf à la grecque
 
Dans son excellent petit livre consacré à la cuisine vénitienne, Jean Clausel donne la recette du boeuf à la grecque, plat traditionnel qu'on trouve déjà dans des ouvrages du XIVe siècle. Je ne résiste pas au plaisir de la retranscrire (recette trouvée sur ce magnifique blog, TraMeZziniMag).
Il faut 2 kilos d'épaule de boeuf, 3 gousses d'ail, un bouquet de romarin, un de persil, 300 grammes de raisins de Corinthe, 1 verre d'huile d'olive, 1/2 litre de bouillon de boeuf (ou 3 grands verres), un verre de vin, le jus d'un citron, sel et poivre.
Tailler en morceaux l'épaule de boeuf et les placer dans une cocotte assez profonde, en couches, mêlées du mélange grossièrement haché d'ail, romarin, persil, raisins, sel et poivre. Couvrir complètement la viande avec un verre d'huile et trois verres de bouillon. Couvrir. Laisser cuire à four moyen pendant 2 heures ou à four très doux pendant 4 heures. En milieu de cuisson, on peut ajouter un verre de bouillon ou le jus d'un citron ou un verre de vin, selon les goûts. Pour ma part, je préfère le vin qui donne un fumet très agréable. En fin de cuisson, vérifier l'assaisonnement.
Jean Clausel recommande des pommes de terre avec ce plat. Nous le servons avec de la polenta ou des tagliatelles, arrosées du jus de cuisson épaissis avec un jaune d'oeuf. C'est un bon plat d'hiver.

La salade japonaise  d'Alexandre Dumas Fils

C’est dans sa pièce “Francillon”, en cette année 1887, que le célèbre auteur de “La Dame aux Camélias”, Alexandre Dumas fils, donne une recette théâtrale qui va devenir célèbre.
C’est une salade de pommes de terre aux moules, couverte de rondelles de truffes, mais enrichie d’un demi-verre de Château-Yquem... Pourquoi l’avoir baptisée “salade japonaise” ? Mystère ! Sans doute parce que le Japon était à la mode.
Ecoutons cet extrait de la pièce.
Annette :
Vous faites cuire des pommes de terre dans du bouillon, vous les coupez en tranches comme pour une salade ordinaire et, pendant qu’elles sont encore tièdes, vous les assaisonnez de sel, poivre, très bonne huile d’olive à goût de fruit, vinaigre.
Henri :
A l’estragon ?
Annette :
L’Orléans vaut mieux, mais c’est sans grande importance : l’important, c’est un demi-verre de vin blanc de Château-Yquem si c’est possible. Beaucoup de fines herbes hachées menu, menu. Faites cuire en même temps, au court-bouillon, de très grosses moules avec une branche de céleri ; faites-les bien égoutter et ajoutez-les aux pommes de terre déjà assaisonnées. Retournez le tout légèrement.
Thérèse :
Moins de moules que de pommes de terre ?
Annette :
Un tiers en moins. Il faut qu’on sente peu à peu la moule. Il ne faut ni qu’on la prévoie, ni qu’elle s’impose... Quand la salade est terminée, remuée légèrement, vous la couvrez de rondelles de truffes, une vraie calotte de savant, et cuites au vin de Champagne. Tout cela, deux heures avant le dîner, pour que cette salade soit bien froide quand on la servira.

Quelques bonnes adresses pour bien manger 

À Marseille :

marseille 1769Chez Fonfon pour une bouillabaisse d'enfer. Vallon des Auffes, sous la corniche. Sur le site, recettes filmées de la bouillabaisse et de la rouille.

marseille 1821 Au Tiboulen, Chemin des Goudes,Marseille. 04 91 25 26 30, pour la vue, la fraîcheur du poisson et le perroquet.

 

À Venise

La Trattoria Antiche Carampane offre une cuisine du marché, délicieuse, et comme l'indique un écriteau "no pizza, no lazagne, no menu turistico"

Dans les environs de Vézelay

Le Pot d'Étain à l'Isle-sur-Serein, abordable, avec une carte des vins longues comme un bréviaire.

vezelay--noyers 1829Les Millésimes à Noyers-sur-Serein. Le village vaut à lui seul le détour. Couplée au restaurant, une boucherie-traiteur où l'on peut faire son marché avant de déjeuner. Vos courses sont gardées dans la chambre froide pendant votre repas. Cheminée, service sympathique et professionnel, sommelier de bon conseil.

Les Deux Ponts, accueil sympathique, bonne cuisine, terrasse en été, à quelques kilomètres de Saint-Père, sur la route qui mène à Bazoches.

 

Les recettes du livre de Jean-François Parot (Le noyé du Grand Canal)

Menu à l’hôtel d’Arranet

Monseigneur, potage à la princesse, pétri de blanc de volaille, croûtes en son milieu garnies de ris de veau en tanches et de crêtes avec son petit ragoût coupé en dessus. Suivront, en enfants perdus, des pigeons à la Périgord marqués à la poêle, piqués de truffes en lardons accompagnés de tourtes de fraise de veau et gras-double cuits à l'italienne, la sauce montée à la moelle. En arrière-farde, des artichauts à la Fagit, leurs culs cuits  bien blancs, parés d'oignons grelots passés au beurre et assaisonnés de haut goût, saupoudrés de mie de pain et d'un râpé de Parme. Couleur leur sera donnée au four. Et, en dernière bordée, une crème à la sultane toute piquetée de chocolat, queues de citrons, amandes, oranges, pralines, prise en panaché au bain-marie.

 

« Blat » alsacien : foie d’écrevisses gomme on le fait à Schlestadt

D’abord on les châtre… on leur tire le gordon noir. Pour ce soir, j’en ai acheté à la Halle plus de cent cinquante. Un tiers est poché en queues pour la garniture. Le reste est pilé avec les carabaces. On basse le mélange à la poële, manié de beurre, d’oignons et d’assaisonnements jusqu’à atteindre le plus beau rouge. On joint alors douze chopines de lait. On laisse bouillir et on passe au linge. Cinquante œufs battus, et surtout des bien frais bris au cul des poules, sont jetés dans le lait jusqu’à épaississement. On brend une nouvelle mousseline…. On presse tout l’appareil et on le laisse pendu à égoutter jusqu’à rendre son liquide. Enzuite, il reste à le mouler dans une belle faïence et à le faire brendre au frais. Enfin il faut brébarer la sauce avec des jaunes d’œufs mêlés de crème qu’on va joindre au lait extrait du foie. Le tout manié de beurre doit napper la cuillère de bois. Il reste à ajouter des épices et à la toute fin, zel, poivre, musgade, et bersil.

 

Canettes à ma façon du chirurgien Semacgus

Le scalpel à la main pour désosser les bêtes sans abîmer la peau et les farcir bellement d’une chair de poularde piquée de quelques anchois et de carrés de jambon de Westphalie. Elles sont alors, les coquines, gentiment braisées sur un lit d’oignons et de lard. Pendant ce temps je prépare la sauce. Un peu de vinaigre dans une casserole avec du jus de veau, de la ciboule, de l’oignon, du sel et du poivre. Quand le tout a bouilli et réduit, je passe au tamis. Et là, écoutez bien ! j’ajoute des zestes d’orange blanchis, le jus de deux bigarades, quelques anchois hachés, un verre de champagne et une cuillère de miel. Encore un coup de braise et le tout est lissé avec un bon morceau de beurre qui offre tout son brillant à la sauce. Les canettes découpées et tranchées sont recouvertes de cette mer condimentée qui mêle superbement douceur et amertume.

 

Dans un bouge de la place du Chevalier du Guet

Des foies frais de lapin sautés au beurre avec une jetée d’oignons. Faut que le tout attache un peu. Du sel et du poivre. Vous retirez les oignons qu’ils ne brûlent. Une giclée de vinaigre et vous laissez croûter les petiots. Cependant prenez garde ! Il faut que cela soit grillé à l’extérieur, tendre et rosé à l’intérieur. Un temps de trop et c’est de la mauvaise pâtée, bonne pour les gorets ! Du persil frais pour finir.

 

À l’hostellerie du Grand Cerf…

Culs d’artichauts aux huîtres

Des petits artichauts bien verts à qui on ne laisse au cul que ce qui est bon à manger. Point de barbe au menton ! À bouillonner dans de l’eau salée et à citronner qu’ils ne noircissent. On vérifie que tout est mollet sans plus aucune dureté. Ensuite on ouvrira les huîtres qu’on laissera blanchir dans leur eau sans bouillir. Alors là, nous les épongeons pour les hacher de façon grossière avec de la chair de turbot, le tout manié de beurre, échalotes, persil, ciboules et des truffes sans rien pleurer. Une pincée de farine, un verre de xérès et autant de bouillon maigre. Le hachis doit cuire gentiment jusqu’au moment où il n’y a plus de sauce. Alors, et alors seulement, vous y jetterez trois jaunes d’œufs délayés dans de la crème. Surtout, hein, hors du feu ! On nappe chaque cul, bien chaud le cul, de ce mélange et… Et ? On déguste, monsieur le marquis, on déguste.

Salade de perdreaux dépecés

Simple et qui tient son excellence de la rapidité de son exécution. Usez de quatre pièces braisées. Il suffit de placer dans un saladier les filets émincés, avec l’huile, le vinaigre à l’estragon, sel, poivre, champignons, persil, échalote, cornichons hachés, petits croûtons revenus et lamelles de gelée de viande. On retourne en prestesse et délicatesse. On dresse le tout entouré de rondelles d’œufs durs, de filets d’anchois et de cœurs de laitue et de chicorée.

 

Groseilles perlées

De très belles grappes de groseilles cueillies ce matin à Charenton. Il suffit de les humecter dans de l’eau fraîche à laquelle seront ajoutés deux blancs d’œufs battus. Les grappes sont égouttées quelques instants, puis roulées dans du sucre en poudre et séchées sur du papier. Le sucre se cristallise autour de chaque petit grain. Cela est du plus joli effet et procure la vue de l’hiver en été ! Et l’acide du fruit est ainsi tempéré. Et sur tout cela le nectar préféré de Madame, un flacon de vin des coteaux de l’Aubance.

 

À l’office de l’hôtel d’Arranet, Tribord fricotait son souper sur le potager

… Il venait de faire sauter dans un poêlon des morceaux de carottes, d’oignons, d’ail et des herbes du jardin. Il farinait des nivets, débris de viandes échappées aux parures des morceaux nobles de boucherie (poire, merlan, rond de tranche, filet ou souris d’éclanche). La chose faite, il les jeta dans le plat, les mélangeant d’un tournemain avec le fond. Comme la sauce épaississait, il la mouilla d’une large lampée d’eau-de-vie qui s’enflamma à lui griller le poil, puis ajouta un assaisonnement composé de poivre, de sel et d’une poudre noire qui intrigua Nicolas au point d’interroger le cuisinier.

-      Ma foi, mon officier, c’est de la poudre à canon. Elle donne un petit goût particulier point déplaisant.

 

Pasta al tatufo nero, la recette du castrat Barbecano

Les pâtes sont cuites comme il convient dans beaucoup d’eau salée et, surtout, point trop. Égouttées une fois cuites, elles sont placées dans un saladier, recouvertes de cinq à six belles truffes de belle taille hachée. Et vous avez apprêté la sauce en faisant revenir sans surtout les brûler force gousses d’ail qu’il faut donc ôter avant qu’elles ne brunissent. Dans cette huile délicieusement parfumée, vous jetez une demi-douzaine d’anchois pilés, un peu de bouillon de viande, de la tomate concassée et tamisée, du sel, du poivre et des épices à l’envi.

 

Carne de maiale alla salsa di cerfoglio, viande de porc au cerfeuil du même Barbecano

 

Elle est rissolée dans l’huile d’olive et non d’œillet comme très souvent vos marchands nous la vendent… Ainsi donc j’ajoute la sauge, les baies de genièvre pilées et j’humecte de vin rouge. Reste à laisser cuire à feu très doux une bonne heure et demie. Pour ce plat, je choisis l’échine… Je prépare la sauce en hachant le cerfeuil avec l’ail, le sel, le poivre, un peu de ce vinaigre très parfumé et doux que nous appelons balsamico, et encore une lancée d’huile. Il faut bien mélanger. Je dispose les morceaux de viande sur le plat et l’arrose de ce mélange en ajoutant de petits oignons confits dans le miel.

 

Les langues de cochon fourrées de chez la mère Morel, près des boucheries Saint-Germain

Échaudées et assaisonnées, elles reposent gentiment couchées et pressées les unes sur les autres dans un pot bien bouché. Elles languissent durant une semaine. Après, les petites garces je les égoutte. Je pile grains de genièvre, laurier, thym, basilic, fines herbes, romarin, sauge et ciboule. Le tout est mêlé de sel et de salpêtre. Je brasse mes petites salopes et, foutre, encore une semaine au pot. Après je les lange dans de la chemise de cochon… oui, de la toilette, de la crépine. Je les suspends dans l’âtre une ou deux semaines, quoiqu’elles se puissent garder pendant un an. Avec les condiments variés, cela vous réjouira le cœur et l’âme. Les condiments variés : cortège de moutardes, cornichons, petits oignons et cerises au vinaigre.

Le thit-khô de Marguerite Duras (La cuisine de Marguerite, janvier 1999, éditions Benoît JACOB)

Jamais vous n'en mangez en France parce qu'en Indochine on coupe la viande avec le gras et la couenne en même temps. C'est à dire que c'est ce qui fait la viande complète, le gras pour être mangé avec la viande, la gelée pour faire la sauce la plus savoureuse.

Vous faites bouillir le morceau de porc. Après 1/2 heure vous arrêtez la cuisson. Vous mettez un peu de bouillon de la viande dans une petite casserole avec du sucre, 6 à 8 morceaux. Vous faites caraméliser. Quand le sucre va noircir, qu'il fume déjà, ouvrez les fenêtres pour l'odeur, éloignez-vous du réchaud et versez sur le caramel quelques rasades de nuoc-mâm : presque aussitôt le caramel au nuoc-mâm se forme. Versez le tout dans le bouillon de porc. Faites fondre ce qui reste de caramel dans la petite casserole en plusieurs fois si c'est nécessaire et rajoutez de l'huile. Faites encore cuire 3/4 d'heure, 1 heure.

Ça se garde des jours. On peut même faire le plat avec du poisson. J'ai été élevée avec ce plat qui se mange avec du riz blanc.

Le riz aux sardines de Pepe Carvalho (Manuel Vazquez Montalban)

"D'abord, il faut bien nettoyer les sardines, qui doivent être plutôt petites, mais pas trop. Bien les nettoyer, ça veut dire bien les nettoyer, c'est-à-dire ne pas se contenter de leur enlever la tête et de les vider, mais les écailler aussi. Une fois qu'elles sont bien propres, on met dans une casserole, de préférence en terre, pas mal d'huile, une gousse d'ail ou deux, selon le nombre de convives, et quand l'ail est bien frit, mais pas brûlé, on le retire du feu, et dans l'huile chaude on met les sardines, l'huile doit les saisir et les rendre bien fermes, mais sans plus. On les met de côté et dans l'huile on fait revenir un oignon, il y en a qui préfèrent sans, un peu de tomate, une demi-cuillerée à café de poivre de Cayenne, et un peu de vert, par exemple quelques petits pois ou quelques haricots verts fins déjà cuits. Quand tout est bien revenu, on met le riz et on le laisse colorer, et alors, de deux choses l'une, ou bien on met l'eau, ou bien de l'eau avec un cube de bouillon, pour que le riz ait plus de goût. Si vous préférez le bouillon, faites attention en salant parce que le cube est déjà très salé. Quand le riz est presque cuit, on pose les sardines dessus, du poivron rouge grillé au four et pelé et un hachis d'ail et de persil. Il faut que ça fasse chouf, chouf sur le riz, en bouillant, mais pas trop, pour que les sardines ne se défassent pas. On peut mettre du safran à la place du poivre de Cayenne, si on veut, et voilà, c'est prêt."

 

La confiture de pêches de Mangeclous (Albert Cohen)

"Il alla voir si la confiture de pêches était à point. Il la retira du feu, la versa maternellement dans une soupière qui portait le blason d'un hôtel Bellevue, l'agrémenta d'amandes et de quelques zestes de citron tout en racontant aux petits quelques plaisantes ingéniosités commerciales.

La confiture étant trop chaude, il décida de faire un peu d'alchimie. (Il tenait beaucoup à l'admiration de ses petits disciples et soignait son prestige.) Il mélangea donc du charbon, du bicarbonate, de l'amidon et du mercure. Puis il concassa, pilonna, pulvérisa, cuisit, fit le profond, goûta au mélange et déclara que l'invention était à point. Il aurait été embarrassé de dire en quoi elle consistait. les enfants écarquillaient les yeux et admiraient de toute âme.

- J'espère qu'après une telle découverte je ne serai plus un méconnu, bambins, dit Mangeclous. Qu'en pensez-vous ?

- Vous toucherez des droits terribles, père, dit le plus jeune.

- Dieu seul le sait, mon délicieux. Peut-être ne suis-je fait que pour l'immortalité, hélas. Enfin, patience. Trêve de noirs pensers et jouissons de la vie telle que le Père Extrême l'a voulue pour nous. En attendant que notre confiture refroidisse, chers enfants, je vais vous mener voir le lion."

 

La sauce tomate des socières d'Eastwick (John Updike)

"... Sa recette ne nécessitait pas d'oignons, mais deux gousses d'ail hachées menu et revenues pendant trois minutes (ni plus, ni moins ; la touche de magie) dans de l'huile chaude, amplement additionnée de sucre pour neutraliser l'acidité, d'une seule et unique carotte râpée, de davantage de poivre que de sel ; sans oublier la cuillerée de basilic pilé, gage de virilité, et le soupçon de belladone pour provoquer le déclic faute duquel la virilité n'est qu'une barbare turgescence. Ingrédients qui tous devaient s'ajouter à ses propres tomates, cueillies et emmagasinées sur les rebords de ses fenêtres depuis des semaines, et maintenant coupées en tranches et passées au mixeur : depuis que, deux étés déjà auparavant, Joe Marino avait commencé à se glisser dans son lit, une fécondité absurde s'était emparée des plants, accrochés à leurs tuteurs là-bas dans le jardin qui flanquait la maison et où, à longueur d'après-midi, le soleil du sud-ouest filtrait oblique à travers l'écran des saules. Les petites branches tordues des tomates, pulpeuses et pâles, comme faites de mauvais papier vert, se brisaient sous le poids de ces fruits innombrables ; elle avait, cette fertilité, quelque chose de frénétique, d'avide, l'avidité des enfants emportés par la frénésie de plaire. De toutes les plantes, les tomates semblaient les plus humaines, impatientes, fragiles et vulnérables à la pourriture. Quand elle cueillait leurs globes rouge-orange saturés d'eau, Alexandra avait la sensation de nicher dans le creux de sa main les testicules d'un amant géant. Tout en s'activant dans sa cuisine, elle s'avouait que l'opération avait quelque chose de tristement menstruel, cette sauce rouge sang destinée à être répandue à la louche sur les spaghetti blancs. Les petits filaments blancs et gras alimenteraient la graisse blanche de son propre corps. Cette lutte, typiquement féminine, pour vaincre son poids : à trente-huit ans, elle lui paraissait de plus en plus contre nature. Devait-elle, sous prétexte d'attirer l'amour, frustrer son propre corps, comme un de ces saints névrosés d'antan ? La nature, tel est l'index et le contexte de la santé, et si la nature nous a doté d'un appétit, c'est pour nous inviter à le satisfaire, satisfaisant du même coup l'ordre cosmique. Pourtant il lui arrivait de se mépriser, se reprochant d'avoir par paresse pris un amant d'une race célèbre pour sa coupable indulgence à l'égard de l'embonpoint..." 

 

Le gâteau aux épices de Djoule

1/2 cuiller à café gingembre poudre

1/2 cuiller à café coriandre en poudre

1/2 cuiller à café macis

2 clous de girofle réduits en poudre

1/3 cuiller à café cannelle en poudre

225 grammes de noix moulues (pas trop en poudre)

1 noix de muscade moulue

1/3 cuiller à café extrait de vanille en  poudre

175 grammes sucre roux

3 œufs

150 grammes beurre mou

Mélanger sucre, noix, épices. Ajouter le beurre mou. Ajouter les œufs entiers battus. Dans un moule foncé avec papier sulfurisé. Four 30 mn à 180°

 

La sauce pour les asperges (pour Marie-Ange !)

Dans une casserole à fond épais, diluer une bonne cuillère à soupe de fécule ou de maïzena dans un peu d'eau froide.

Ajouter un gros oeuf de beurre, une grosse grosse cuillère à soupe de crème fraîche épaisse, deux jaunes d'oeuf et une tasse à thé de jus de cuisson des asperges.

Mélanger sur feu doux en tournant sans cesse jusqu'à épaississement. Attention, sauce fragile. Dès obtention de la consistance désirée, retirer du feu en continuant à tourner.

 

Gâteau Gozus (Julia)

250 grammes de poudre d'amandes, 250 grammes de sucre en poudre, 5 oeufs, 2 oranges (jus de 2, zestes d'1)

Mélanger poudre d'amandes, sucre, jaunes d'oeuf, jus d'orange, zestes.

Battre les blancs d'oeuf en neige ferme et les incorporer délicatement.

Bien beurrer le moule. Il est préférable de le foncer avec du papier sulfurisé et de beurrer celui-ci.

Faire cuire 30 minutes à 180°

 

poulet à l'indiennePoulet à l'indienne

1 poulet de grain, 2 oignons, 1 pomme, 1 noix de coco, 1 banane, 3 grains d'ail, 1 citron, 1 poivron vert, 1 tomate, 1 concombre, 1 boîte d'anchois, 1/2 verre de vin blanc sec, crème fraîche, persil, sel, poivre, cacahuettes écrasées, menthe fraîche, yaourt, 2 oeufs durs, chutney, riz.

Mettre dans un linge la noix de coco râpée et faire infuser dans de l'eau bouillante.

Faire rôtir le poulet découpé en morceaux salés et poivrés, côté peau d'abord, dans de l'huile d'arachide.

Ébouillanter la tomate, l'éplucher, l'épépiner et la couper en cubes. Réserver dans une coupelle.

Couper le concombre en 2 dans le sens de la longueur, enlever les graines, couper en lamelles, jeter dans l'eau bouillante salée jusqu'à nouvelle ébullition. Égoutter. Mettre dans une coupelle avec la menthe fraîche hachée.

Sortir les morceaux de poulet sur un plat.

Mettre dans la cocotte 2 oignons hachés fin et la pomme coupée en lamelles. Tourner à la cuiller en bois en ajoutant un peu d'huile.

Hacher les anchois avec leur huile et 1/2 verre de vin blanc (10 cl) dans le mixer.

Remettre le poulet dans la cocotte avec 4 cuillérées à café de curry , les anchois et 1/2 verre d'eau. Mélanger et cuire à feu doux et à couvert pendant 20 minutes. Vérifier la cuisson.

Ajouter 3 grains d'ail écrasés, filet de citron, banane écrasée, jus de coco (presser le linge pour en extraire l'essentiel), crème. Mélanger et chauffer sans bouillir.

Écraser séparément blancs et jaunes d'oeuf, réserver dans des coupelles.

Cuire le poivron au four, enlever la peau et découper. Réserver.

Mettre le riz à cuire (basmati).

Passer la sauce au chinois et saupoudrer de persil plat haché.

Servir. Mettre sur la table toutes les coupelles réservées, du chutney, des cacahuètes concassées, le riz... Et enjoy !

 

La dinde au whisky

Une dinde de 5 kg pour 8 personnes, une bouteille de whisky, sel, poivre, huile d'olive et bardes de lard.

Barder la dinde de lard, la ficeler, la saler, la poivrer et ajouter un filet d'huile d'olive.

Faire préchauffer le four thermostat 7 pendant 10 minutes. Se verser un verre de whisky pendant ce temps-là.

Mettre la dinde au four dans un plat à cuisson. Se verser ensuite deux verres de whisky, les boire.

Mettre le therpostat à 8 après 20 binutes pour la saisir.

Se berser 3 berres de whisky.

Après une debi-beurre, fourrer l'ouvrir et surveiller la buisson de la pinde.

Brendre la vouteille de biscuit et s'enfiler une bonne rasade derrière la bravate-non-la cravate.

Après une debi-heure de blus, tituber jusqu'au bour. Oubrir la putain de borte du bour et reburner-non-revourner-non-recourner-non-enfin, mettre la guinde dans l'autre sens. Se pruler la main avec la putain de borte du bour en la refermant-bordel-de-merde. Essayer de s'asseoir sur une putain de chaise et se reverdir 5 ou 6 whisky de verres, ou le contraire, je sais blus. Buire-non-luire-non-cuire-non-ah ben si-cuire la bringue bandant 4 heures. Et hop, 5 berres de blus. Ça fait du bien par ou que ça passe. Retirer le four de la dinde. Se rebercer une bonne goulée de whisky. Essayer de sortir le bour de la saloperie de pinde de nouveau parce que ça a raté la bremière fois. Rabasser la dinde qui est tombée bar terre. L'ettuyer avec une saloperie de chiffon et la foutre sur un clat, ou unblat, ou sur une assiette. Enfin on s'en fout... Se éter la gueule à ause du gras sur le barrelage, ou le carrelage et essayer de se relever. Décider que l'on est aussi bien par terre et binir la mouteille de rhisky. Ramper jusqu'au lit, dorbir toute la nuit.

Manger la dinde froide avec une bonne mayonnaise le lendemain et nettoyer le bordel que tu as mis dans la cuisine la veille pendant le reste de la journée.