Blasonnons donc un peu !
La découverte d'un blason sur notre taque de cheminée, puis la lecture de Balzac nous ont donné des prétentions héraldiques... Nous nous sommes donc inventé un blason, celui des Faivre Tomasini de Guérin de Vézelay :
Ceux-ci portent d'azur aux trois fleurs de lys d'or, 2 et 1 ; avec pour support deux palmes de gueules à dextre et d'or à senestre ; l'écu timbré de la couronne royale. Puis pour devise "Hic sum, hic maneo" (J'y suis, j'y reste, bien sûr).
C'est pas beau ? La couronne royale nous donne assurément une ascendance prestigieuse. La date qui surmonte le tout est 1676, en plein règne du roi soleil. Depuis aujourd'hui, nos chevilles enflent.
Explications : l'écu, c'est le blason lui-même, sans ses accessoires.
Pour les couleurs, que j'ai dû inventer en l'absence d'indices. L'azur, c'est le bleu, l'or, le jaune, gueules, c'est le rouge. D'autres couleurs couramment utilisées : sable, c'est le noir, sinople, le vert, argent, le blanc, etc.
Sur l'écu, il peut y avoir des partitions. Ici, il n'y en a pas. Ensuite, les accessoires :
- les meubles : ce sont les objets, les animaux, les plantes qui figurent sur l'écu. Ici, trois fleurs de lys (emblème royal). 2 et 1 en donne la disposition, deux en haut et un en bas.
- les supports : ce sont les objets, animaux ou plantes situés de part et d'autre de l'écu, ici deux palmes. De gueules à dextre, c'est-à-dire rouge à droite. D'or à sénestre, soit jaune à gauche.
- le timbre est ce qui surmonte l'écu. Ce peut-être un casque, une couronne ou les deux. Ici, c'est la couronne royale de France identifiable ainsi : un cercle d'or surmonté de huit fleurs de lys, fermée de huit diadèmes nouées par un neuvième lys.
- la devise de la maison se trouve général inscrite sur un phylactère au bas de l'écu.
Il existe de bons sites décrivant les blasons, les termes héraldiques et je n'irai pas plus loin ici.
Et comme nous lisons la Comédie Humaine et que Balzac était piqué d'héraldique et décrivait de nombreux blasons imaginaires pour les familles de ses personnages (aidé en cela par son ami le comte Ferdinand de Gramont), nous avons acheté un petit livre : Armorial de la Comédie Humaine, présenté par Fernand Lotte aux Éditions Garnier Frères où sont reconstitués les blasons de Balzac.
Honoré Balzac, bon roturier avait lui-même usurpé les armes des Balzac d'Entraigues, ainsi que leur particule. Il devint alors Honoré de Balzac et porta "écartelé au 1 et au 4 d'azur à trois sautoirs d'argent, 2 et 1 au chef d'or chargé de trois sautoirs d'azur ; au 2 et au 3 de gueules à trois fermaux d'or . À dextre une femme voilée (symbolisant la nuit) comme tenant, à senestre, un coq hardi (symbolisant le jour) pour support. Avec pour devise : Jour et Nuit