Venise... de nouveau, premier épisode, in francese
Désolés, mais la tentation était trop forte, nous écrivons, pensons, rêvons en italien. C'est encore de l'italien de cuisine, mais...
Quelques explications en français tout de même. Dans l'article jumeau, la traduction... en italien
Le tableau au bandeau du blog s'intitule "Le banquet chez Simon" de Bernardo Strozzi. Il se trouve à l'accademia et nous n'y passons jamais sans aller le voir. J'en ai déjà parlé...
4 novembre 2013
Nous sommes arrivés à l'aéroport Marco Polo à deux heures et demi, puis avons pris Alilaguna (deux billets aller-retour avec la carte Imob, 32 euros) jusqu'à l'arrêt San Marco, (malheureusement, il y a encore plus de marchands sur la piazzetta) et quelques ponts plus tard, rencontre avec Sophie devant la Pieta. Nous sommes allés faire les courses avec "notre" caddie à Punto Simply, puis chez le marchand de pâtes où nous avons commandé les pâtes aux truffes pour le lendemain. Le premier prosecco avec des sardines à la vénitienne, à la maison, les premières pâtes fraîches avec basilique, huile d'olive et parmesan. Au lit à huit heures.
L'église des Grecs, le pont des grecs, notre campanile, notre canal, le restaurant "Da Giorgio" sont toujours là et veillent sur notre sommeil.
5 novembre
Marché du Rialto, tout en italien...
Thon, palourdes, bouquet de persil, épinards nains, fonds d'artichaud, thym, tomates, fleurs au marché, parmezan, mozzarelle de buffalo, jambon cru de San Daniele, riz à la maison du parmesan, vin rouge et blanc à Mille Vini. Un tour dans l'église du Rialto.
La pause (cappuccino et croissant - tramezzino pour moi). Première librairie (Filippi) pour acheter le dictionnaire vénitien/italien, puis à la librairie française : Venise, les recettes culte de Laura Zavan, puis à la librairie de l'Acqua alta (c'était le début de l'acqua alta - nous devons acheter les bottes - les livres trempaient un peu (un livre de recettes "Il riso"). Nous rentrons à la maison. Pour le déjeuner : thon et épinards nains.
Lecture (Venise, Sergio Bettini), puis à nouveau le Rialto pour le problème de la clef 3G chez Vodafone (tout en italien !). Problème non résolu.
La forcola est l'élément de la gondole qui permet de soutenir la rame. Sa forme particulière en fait une oeuvre d'art, toujours fabriquée de façon artisanale.
Forcole et rames, pain et prosecco.
Chaque fois que nous arrivons à Venise, nous passons devant cet improbable magasin, Fondamenta de l'Osmarin (osmarin est le mot vénitien pour rosmarino, le romarin) où un vieux monsieur, courbé sur son comptoir, semble affairé à ses livres de comptes. Dans la vitrine quelques antiques paires de lunettes, des pellicules argentiques, de vieilles cassettes audio. Nous nous demandons jusque quand cette antique boutique restera en place et résistera à l'envahissement des produits made in Taïwan ! (voir l'article de Lorenzo sur la disparition systématique des commerces de proximité).
Le vieux magasin de lunettes sur la fondamenta de l'Osmarin, la patisserie où la patronne nous donne la bouteille de Campari sans réclamer d'argent "Vous la rendrez demain" ! et nous retournons à la maison pour boire un spritz (la recette de Laura : 2 doses de Campari, 3 doses de Prosecco, une dose d'eau minérale gazeuse, une tranche de citron et une olive verte, glaçons). San Daniele et mortadelle.
Un petit couplet spécial sur la librairie de l'Acqua Alta... Elle était cette fois sous l'acqua alta ! Nous y passons à chaque séjour, c'est une caverne d'Ali Baba. Il faut fouiller, on y trouve des merveilles ! Le propriétaire a innové et fabriqué un escalier de livres. Quand l'eau monte, les livres trempent un peu. C'est dans le Castello entre Santa Formasa et Zanipolo, pas loin de l'église évangélique vaudoise.
6 novembre
Lecture (Venise). Encore les courses et une fleur pour remercier la dame de la pâtisserie. Dessin dans la rue des Grecs avec un Spritz. Au déjeuner, pâtes aux truffes.
Puis Murano, le musée du verre.
Le Bellini de San Pietro Martire
Le Tintoret de San Pietro Martire
L'église de Saint Pierre Martyr et sa sacristie (les trente bustes de bois).
Les stalles avec les 33 bustes de bois (seule oeuvre connue du sculpteur Morando) qui se sont retrouvés là pour éviter qu'ils ne soient pillés par Napoléon ! Les sculptures intercalaires retracent la vie de Saint-Jean Baptiste.
Dans ce petit musée, d'autres objets parmi lesquels cette superbe vierge kitch (je lui trouve une ressemblance avec la reine Élisabeth d'Angleterre)... et quelques nonosses.
Sont-ce les reliques de San Pietro ? Quoiqu'il en soit, joli chapelet d'os.
Streat art à Murano :
Retour jusqu'à l'arrêt Fondamente Nove, puis Celestia, puis à pied, la petite chapelle de Saint Marc, un tour dans l'église de San Francesco della Vigna pour revoir le Bellini et les deux Véronèse. René achète un Tiramisu. J'ai monté les escaliers sur les genoux. Nous avons joué aux dés avec le spritz.
Pour dîner, les pâtes aux palourdes (la recette de Laura Zavan) !!! Encore un peu de lecture (Qui a écrit Madame Solario) et dodo.
7 novembre
Vodafone ? Non ! WiFi gratuit près du Rialto. Mise à jour du programme de la clef et miracle !! elle fonctionne ! Vodafone est mauvais. Fondation Querini Stampalia. Nous sommes inscrits à la biblliothèque de la fondation. René pour une recherche sur l'ordre des chevaliers de Malte (le Chevalier Guérin qui a donné son nom à notre rue à Vézelay) et moi pour une recherche sur Marie-Madeleine dans la peinture vénitienne... Retour à la maison pour manger des tramezzini avec jambon cru, céleri, épinards nains, mayonnaise, oeuf, persil.
Après-midi tranquille : lecture de la vie de Casanova (nouvelle édition de la Pléiade). À dîner, une assiette variée avec oeufs, jambon cru, tomates et fonds d'artichaud. Lecture et dés.
Vendredi 8 novembre
Grève des éboueurs ? Les poubelles que nous avons mises devant la porte avant-hier sont toujours là. Ce matin après une visite à la Scuola dei Schiavoni pour revoir les toiles de Carpaccio, courses pour acheter des oignons, des cailles, de la pollenta et autres aliments et boissons (nous n'avons pas trouvé les luganeghe pour faire le risotto (les luganeghe sont des saucisses parfumées avec des épices, typiquement vénitiennes. À déjeuner, cailles au jus (céleri, sauge, romarin, persil, bouillon cube, oignon), pollenta blanche et un verre de Valpolicello.
Ça va bien ! René fait un somme pendant que j'écris. Puis, un tour à la Galerie de l'Accademia. Carpaccio, Bellini (père et fils), Tiziano, Veronese, Strozzi, Cima da Conegliano, Giorgione, etc.
Tintoret : Saint Marc sauvant les esclaves
Avant, au palazzo Bollani Tong Hong Sheng !!! Ce n'est pas de la photo, mais de la peinture !!
Bill Culbert, Nouvelle Zélande, Calle de la Pietà, néons et bouteilles : boff !