petit guide iconographique
Les tableaux racontent des histoires.
Un jeune homme, trois belles femmes et une pomme
C'est le Jugement de Pâris.
Tout commence aux noces de Thétis et Pélée. Tous les dieux et déesses sont invités, sauf la déesse de la discorde, Éris. Bien sûr, cette dernière, vexée comme un pou, décide de se venger. Elle leur balance une pomme en or sur laquelle est écrit "pour la plus belle".
Trois déesses que la modestie n'étouffe pas revendiquent le titre : Héra, la femme de Zeus, Athéna, déesse de la guerre et Aphrodite, déesse de l'amour. Zeus charge alors Pâris, prince troyen, de les départager. Il offre la pomme (la pomme de discorde) à Aphrodite qui lui promet l'amour de la plus belle femme du monde qui n'est autre qu'Hélène (la femme de Ménélas).
Et cette histoire finit mal, puisque Pâris obtiendra bien son Hélène, mais ce sera la cause de la guerre de Troie.
Ce sujet a été traité par de nombreux artistes.
Une femme brandit un poignard vers son sein.
C'est Lucrèce, non pas la fille du pape Borgia, mais Lucrèce, femme vertueuse de Lucius Tarquinius Collatinus. Elle est violée par le fils de Tarquin le Superbe, puis se plante un poignard dans le cœur pour laver son honneur. Selon Tite-Live, Lucrèce aurait cédé car le violeur menaçait de la tuer et de mettre dans son lit un esclave mort, avec qui elle aurait commis l'adultère. La honte suprême !
Avant le suicide, le viol par le méchant Tarquin.
Un enfant, deux femmes qui vitupèrent, un roi.
L'histoire est terrible : deux femmes se disputent un enfant, prétendant toutes deux être la mère. Elle viennent demander au roi Salomon de les départager. Le roi rend alors son jugement : il fera couper l'enfant en deux pour en donner une moitié à chacune. C'est alors que l'une des deux femmes cède et préfère laisser l'enfant à sa rivale. Le roi dit alors : cette femme est la véritable mère puisque pour sauver son enfant, elle préfère l'abandonner.
Malin !
Un homme, une femme se marient. L'homme tient un bâton fleuri. D'autres hommes jettent leurs bâton à terre.
Pour trouver un mari à Marie, on convoque les veufs et célibataires. Chaque impétrant doit déposer un bâton sur l'autel et attendre le signe divin. Quand Joseph dépose le sien, il fleurit. Les prétendants malheureux, dépités, brisent leur bâton à terre. Joseph n'a pas l'air tout à fait heureux de son sort (il est déjà marié) mais il ne peut qu'obéir.