Autour de Proust, notre bibliothèque

Cette section est susceptible d'être complétée à tout moment. Les textes entre guillemets sont les quatrièmes de couverture des ouvrages cités. Dans la perspective de relire À la recherche du temps perdu à partir de mi-juillet, j'ai rassemblé tout ce que nous avions dans notre bibliothèque autour de Proust. Avec ces ouvrages, nous ne doutons pas que notre relecture sera enrichie et éclairée d'un jour nouveau.

Proust - Samuel Beckett - Les Éditions de Minuit

 

Le visiteur du soir suivi de quarante-cinq lettres inédites de Marcel Proust - Paul Morand - La Palatine, Genève - 1949

 

Du côté de chez Proust - François Mauriac - La Table ronde - 1947

Exemplaire sur papier velin pur fil Johannot numéroté 79

Souvenirs et correspondances

 

Univers de Proust - Le point, Revue artistique et littéraire - Souillac - Dixième année - 1959

Photographies (Doisneau) et documents (Madame Gérard Mante-Proust, de Pierre Cailler)

 

 

Le monde de Marcel Proust - André Maurois - Hachette "Tout par l'image" - 1960

Photographies, images, textes d'André Maurois

 

 

Proust, À la recherche du temps perdu - Hors série Philosophie Magazine décembre 2012

Indispensable à tous les fous de Proust. Une amusante reconstitution de la chronologie de Darriulat

 

Marcel Proust, l'arche et la colombe - Texte de Mireille Naturel - Michel Lafon

 

Présenté par Patricia Mante-Proust, la nièce de Marcel. Gros livre sorti à l'occasion du 90e anniversaire de Proust.

Photographies, documents. On y trouve même le carnet scolaire de 5e D, 1882/83

 

Lorenza Foschini - Le manteau de Proust - La table ronde ***

Traduit de l'italien

Des détails sur les relations entre Marcel et son frère. Les objets et archives sauvés de la destruction par Jacques Guérin, le parfumeur de la maison d'Orsay. Étonnant et passionnant.

 

Correspondance

Livre exhumé d'un fatras de la librairie vénitienne l'Acqua Alta.

Échange de lettres entre Marcel Proust et sa mère. Elle l'appelle "Mon petit loup" et signe J.P. !! Les lettres sont écrites en style télégraphique. Le style de Marcel est incertain. C'est touchant mais souvent futile.

 

George D. Painter - Marcel Proust - Texto (indispensable) ***

"Comment est né À la recherche du temps perdu ? L'ampleur de ce roman-univers, la vie déroutante de complexité de Marcel Proust, son opposition virulente à l'élucidation des oeuvres par les données biographiques de leurs auteurs imposent à George D. Painter un défi ambitieux. S'attelant à cette tâche herculéenne, il livre un classique absolu de l'histoire littéraire. De la lumière des salons du Tout-Paris à l'obscurité de la chambre capitonnée, les amours, les névroses, les passions de l'écrivain sont dévoilées. Un cheminement biographique minutieux, serti d'anecdotes détaillées, qui est celui de la Recherche même.

"Un chef-d'oeuvre avec un je-ne-sais-quoi de thé au jasmin accompagné d'un prsque rien de madeleine, qui lui fait rejoindre son modèle." Pierre Assouline"

 

Ramon Fernandez - Proust - Les Cahiers Rouges Grasset ***

"En 1943, Proust n'était pas encore mis à la place qu'il occupe aujourd'hui. Dans un temps où l'art moderne était dénoncé par les nazis comme un symptôme de la décadence, il fallait un courage certain pour publier, en pleine occupation allemande de Paris, un livre à la gloire de celui qui était accusé d'en être un des initiateurs. L'originalité de l'étude de Ramon Fernandez, par rapport à toutes celles qui l'ont précédée et toutes celles qui l'ont suivie, c'est que, au lieu de se perdre dans le génial fouillis de Proust, il trace des routes et établit la cartographie intellectuelle et sentimentale de l'auteur d'À la recherche du temps perdu." (4ème de couverture)

 

Jean-Yves Tadié - De Proust à Dumas - Gallimard collection blanche ***

"Spécialiste reconnu de Proust, mais aussi admirateur passionné d'Alexandre Dumas et de Jules Verne, amateur de musique en général et d'opéra en particulier, cinéphile de longue date, grand lecteur, grand voyageur. Jean-Yves Tadié n'a cessé d'écrire depuis ses vingt ans. Cet ensemble constitue une véritable autobiographie intellectuelle d'un homme curieux de tout, qui réussit à concilier en sa personne et sous sa plume ces trois figures souvent adverses que sont l'universitaire, l'écrivain et le critique. On lira ici des études sur Dumas et Proust, qui se complètent et se ressemblent par l'attrait des grandes sagas, du romanesque et du temps. D'autres essais s'interrogent sur les rapports entre littérature et musique. D'autres enfin n'ont pour but que de montrer l'évolution des goûts de l'auteur, pour qui la critique est moins une science qu'un art, de 1960 à nos jours."

 

Pierre Assouline - Autodictionnaire Proust - Omnibus ***

"On pourrait croire que tout a déjà été écrit sur Marcel Proust. Tout sauf cette autobiographie particulière qu'est l'Autodictionnaire Proust. Tous les extraits, puisés dans la Recherche et surtout dans ses articles, ses essais et son abondante correspondance, sont de sa main... Toutes les entrées, qu'elles soient attendues, espérées ou surprenantes, sont de Pierre Assouline, ainsi qu'un important avant-propos riche en informations sur les proustiens et la proustologie...

""Si l'on veut comprendre autrement comment Proust s'y est pris, il faut le saisir par le biais du discontinu, briser les reins à la chronologie, ranger ses angoisses et ses rêves par ordre alphabétique. C'est une autre manière de lui être fidèle. Car si la biographie laissait paraître l'homme nu derrière le voile de ses paroles, l'Autodictionnaire expose son squelette. Plus de faux-semblants, plus d'échappatoires, plus de procédés. Le squelette, c'est ce qui reste quand on a éliminé toute littérature dans le mauvais sens du terme - car il en existe un."" Pierre Assouline"

 

Alain de Botton - Comment Proust peut changer votre vie- J'ai lu

"Alain de Botton nous le certifie : Proust peut changer notre vie. En neuf chapitres savoureux, l'auteur nous entraîne dans la vie, la correspondance et l'oeuvre de l'écrivain pour en extraire de formidables leçons de vie. Une façon audacieuse et érudite de relire celui qui avait toujours froid, qui passa quatorze années au fond d'un lit à écrire À la recherche du temps perdu et qui avait peur des souris plus que des bombes. Car lire Proust, c'est "regarder notre monde à nous avec ses yeux à lui, et non pas son monde à lui avec nos yeux à nous."

 

Michel Schneider - Maman à Folio

"Entre maman et son petit Marcel se consommait l'insignifiance légère du langage. Par sa lecture, la mère devenait la loi intérieure, dépliant les mots comme des étoffes, chantant les noms si beaux et nus des personnages de roman, ouvrant des phrases pareilles à des chambres. Puis, un jour, elle mourut. Il écrivit. Pour elle : si quelqu'un était bien son genre, et valait la peine de lui dédier sa vie entière comme à son plus grand amour, c'était bien maman. Contre elle : s'il n'avait pu, à force de travail, de haine et de désir, s'en détacher, Marcel ne serait jamais devenu Proust. Il serait resté "le petit loup" qui montre ses petits papiers à sa petite maman, pour lui dire : "reviens". La Recherche est une longue lettre adressé par Marcel à maman pour lui dire que, finalement, elle n'était pas son genre."

 

Le magazine littéraire - Le siècle de Proust de la Belle Époque à l'an 2000 - Hors série n°2, 4° trimestre 2000

 

Le Magazine Littéraire - Proust Retrouvé - N° 496, avril 2010

 

Bibliothèque Nationale - Marcel Proust - Catalogue de l'exposition à Paris 1965

 

Gérard Macé - Le manteau de Fortuny - Le Chemin - nrf Gallimard

""Les travaux de la fée, que j'ai toujours vue baguée d'un dé à coudre : faire passer le manteau de la mémoire à travers le chas d'une aiguille."

Depuis des semaines et des mois je tournais et retournais, dans mon esprit obnubilé par la lecture de Proust, ces quelques mots volés je ne sais où, puis tombés dans la poussière de la prose, quand le nom de Fortuny lu par hasard dans un dépliant sur Venise me rappela le fantôme d'Albertine, le manteau de la fugitive, et le voyage sans cesse remis du narrateur dans la Recherche du temps perdu. Deux fois déjà j'étais allé à Venise, mais san rien voir ou presque, et sans autre souvenir que ceux qu'on trouve partout dans les livres. Et dans la Recherche elle-même le séjour du narrateur était curieusement resté lettre morte. Cette fois, par un effet de mimétisme auquel n'échappent guère les lecteurs de Proust (ils n'échappent pas davantage à l'hypnose et à la soumission), j'étais sûr que le nom de Fortuny serait un sésame, et que le "fils génial de Venise" m'aiderait à m'orienter dans le dédale de la ville et les souvenirs de lecture. J'ai donc suivi ce fil arraché au manteau d'Albertine, qui se retrouve aussi dans le vêtement de Peau d'Âne, le costume d'Esther et les voiles de Shéhérazade..."

 

Mario Fortuny Venise- Catalogue de l'exposition au Musée historique des tissus de Lyon en 1980

 

Le complément indispensable à ces deux derniers ouvrages est bien évidemment une visite au musée de l'Accademia de Venise pour voir le cycle de Sainte Ursule par Carpaccio. Une visite au Palazzo Fortuny également pour voir les robes qui ont, peut-être, habillé Albertine et la duchesse de Guermantes.