La tête de L'origine du monde, Gustave Courbet

"Ce vagin où goutte l'ombre d'un désir", parfaite anagramme de "L'origine du monde, Gustave Courbet", a enfin une tête... peut-être

Les experts ne sont pas tous d'accord mais certains arguments sont convaincants. De Khalil-Bey à Lacan, lequel de ses propriétaires aurait imaginé cela ? Ce tableau sulfureux dut sa réputation au cadrage osé qui justement excluait la tête pour ne concentrer l'attention du spectateur que sur l'origine...

Le tableau fut longtemps dissimulé aux yeux du public. Sous une tenture, sous un autre tableau, dans une pièce où seuls les visiteurs triés sur le volet pouvaient pénétrer. Lacan avait fait faire un tableau de même dimension par son beau-frère André Masson pour cacher le Courbet.

"Terre érotique" d'André Masson

Avant cela, un autre des propriétaires, le baron François de Hatvany, dissimula la toile sous un autre tableau de Courbet, Le château de Blonay :

Pour en savoir plus sur le sujet, il faut lire l'excellent livre de mon ancien prof de fac, Bernard Teyssèdre : Le roman de l'origine. Ça se lit comme un polar.

Joanna Hiffernan, la belle irlandaire serait le modèle du tableau. Cette belle rousse sulfureuse était la maîtresse de Whistler que Courbet lui aurait volée, d'où la brouille qui s'ensuivit entre les deux peintres. Mais même l'identité du modèle est contestée. En effet, le système pileux de la belle ne semble pas roux...

C'est Paris Match qui a lancé le scoop.

De nombreuses adaptation du célèbre tableau ont été osées... Orlan, avec son "Origine de la guerre". Et votre serviteur avec son "Origine du monde, l'autre"

Suivent deux films diffusés sur Arte