Suisse, suite et fin

Publié le par kate.rene

René m'apporte le petit déjeuner au lit, nous lézardons encore un peu avec le Robinson de Michel Tournier, puis c'est le check out. Le train nous dépose à Täsch vers 11 heures. Peu avant l'arrivée au Grimsel, nous apprenons qu'il est fermé, la Furkapass aussi. Après une collation sushis sur le bord de la route, René bifurque vers la gauche, direction Bellwald. Par une route très étroite et sans protection, nous serpentons au milieu des chalets en bois d'un autre âge, croisons quelques briquettes, arrivons finalement à Bellwald. C'est au milieu d'un cirque de sommets glacés, des neiges éternelles à perte de vue. Nous nous sommes arrêtés là, avons trouvé la chambre d'hôtel face à l'éternité.

Suisse, suite et fin

Après une ballade au milieu des chalets en bois, les mieux conservés de toute la Suisse, paraît-il, notre yam, nous avons dîné d'une salade au foie de veau, puis d'un rôti de veau excellent. Ce village authentique n'a pas encore subi les transformations néfastes dues au tourisme. Les vieux chalets, sur pilotis au sommet desquels de larges pierres plates circulaires soutiennent le plancher. Elles arrêtaient les animaux, rongeurs ou prédateurs, qui auraient détruit les récoltes. Au milieu se trouve une église en style "baroque valaisan". Il y a aussi une petite boutique de souvenirs fermée, un "cinéma", et un cimetière où toutes les tombes sont identiques, éclairées la nuit par des bougies rouges.

Nuit tranquille au milieu du silence, rompu par moment par l'explosion d'une avalanche.

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Jeudi.

Départ pour la dernière étape. La route passe par Martigny et nous ne résistons pas à l'appel de la Fondation Gianadda où se tient une exposition temporaire : Hodler, Munch, Monet, peindre l'impossible. L'impossible, c'est l'eau, la montagne, la neige (encore !). Les Monet exposés là ne nous emballent pas mais Hodler et Munch, en revanche !

Ferdinand Hodler
Ferdinand Hodler

Ferdinand Hodler

Edvard Munch
Edvard Munch

Edvard Munch

Nous reprenons la route, nous arrêtons à la Tour-de-Peilz pour grignoter sur un muret au bord du lac au soleil.

Nous repassons à Vevey pour enlever la vitrine à Barbies repérée à l'aller et reprenons la route du grand tour du lac. Mauvaise idée car nous arrivons à Genève en pleine heure de pointe et patientons une heure dans les bouchons.

Enfin, Douvaine où nous retrouvons une Maryse en grande forme. Une heure de discussion à bâtons rompus, la vie, les souvenirs, les lectures du moment. Amusant, elle lit Jack London, comme nous. Suit un repas d'enfer chez Josette : soupe de morilles fraîches trouvées la veille et asperges vertes, puis épaule d'agneau confite aux petits légumes, courgette et graine de couscous parfumée, le tout bien arrosé. Soirée bien remplie et chaleureuse. Nous dormons chez la grande dame du châââteau.

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Vendredi

C'est le retour, la route passe pas très loin d'Ornans où le musée Gustave Courbet nous attend depuis sa rénovation. Discussion à la caisse avec une amoureuse de Vézelay puis visite du musée dont l'architecture à elle seule mérite le détour. Belle scénographie, et des Courbet... Au passage, deux tableaux d'Isenbart. Puis autoroute et arrivée à Vézelay sous la pluie. Après ces quelques jours de grand soleil, nous avions presque oublié qu'il pouvait tomber de l'eau du ciel.

Publié dans voyages

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